Chaux vive, chaux en pâte, calcite et fresque

Quel rapport entre la chaux vive et la chaux aérienne ou hydraulique que l’on trouve en sac et en poudre dans le commerce ?

Chaux vive = Calcaire cuit

Comment la trouver, la préparer, l’utiliser ?

Quels avantages avons-nous à utiliser la chaux vive ou en pâte ?

Nous allons essayer de répondre à ces quelques questions.

La chaux vive c’est l’état de la chaux quand elle sort du four. Tout commence avec du calcaire que l’on fait cuire dans un four. Peu importe la température, autour de 1000°, puisque nous n’allons pas cuire des cailloux nous-même.

Si on a mis dans le four une pierre calcaire de 1kg, elle aura perdu 40% de son poids à la sortie du four. Elle ne pèse plus que 600g. 40% du poids est parti en fumée ou plutôt en gaz carbonique. C’est l’étape peu écologique de la production de la chaux, mais elle va se rattraper en partie puisque la chaux aérienne va lentement capturer dans l’air du gaz carbonique pour faire sa prise.

Le calcaire sort du four, léger et vif, c’est à dire avide d’eau. La chaux vive absorbe toute les molécules d’eau qui passent. C’est pour cela qu’elle est dangereuse au contact de la peau ou des yeux. Cette chaux vive est aussi très basique, alcaline, ce qui permet de l’utiliser pour modifier le Ph des sols trop acides. Elle sert aussi à stabiliser les sols argileux, mais nous ne nous attarderons pas sur ces emplois.

Dans la construction la chaux vive peut s’employer dans des mortiers en sol mais pas dans les enduits.

.

Pour utiliser la chaux vive dans un enduit on doit d’abord la faire passer à l’état de chaux éteinte, en pâte ou en poudre.

Pour de petites quantités vous pouvez acheter la chaux en pâte.

Chaux en pâte = calcaire éteint par excès d’eau.

Si vous avez besoin d’une grande quantité de chaux en pâte, vous pouvez la préparer à faible coût. Vous devrez vous procurez de la chaux vive. Vous la trouverez  le plus souvent broyée en grains de 1 cm maximum, parfois sous la forme de pierres de 2 à 5 cm.

Extinction de la chaux vive : Prendre un bidon en fer de 200 litres, y verser 150 litres d’eau et y jeter 50 Kg de chaux vive, sans oublier de mettre des gants et des lunettes de protection. Ecartez vous car la chaux vive va réagir violemment. (tenez un seau d’eau à proximité pour y plonger la tête si vous en prenez dans les yeux). L’école de Léon en Espagne conseille plutôt 3,6 litres d’eau pour 1 Kg de chaux vive.

Les 150 litres d’eau peuvent monter à plus de 70° en quelques minutes. Quand la réaction se calme remuez avec un bâton pour forcer l’eau à aller dans les angles du bidon. Le lendemain, quand l’eau est tiède, remuez énergiquement (toujours avec les lunettes) puis laissez reposer la chaux en pâte… le plus longtemps possible. En Italie on conseille 12 mois minimum.

Si vous avez le choix achetez une chaux vive micronisée. La poudre fine vous permet de sauter l’étape de tamisage de la chaux en pâte, toujours fastidieuse.

Il m’est arrivé de payer 20€ un sac de 50 Kg de chaux vive micronisée et de faire avec 200 Kg de chaux en pâte, soit 1€ les 10 Kg.

La chaux en pâte qui a reposée une semaine (ou plus) peut-être stockée dans des récipients en plastique pour la laisser mûrir et se bonifier au moins 12 mois.

Mûrissement de la chaux en pâte :

La chaux en pâte s’améliore en vieillissant contrairement à la chaux en poudre qui s’altère au contact de l’air. La pâte se conserve sans limite de temps sous l’eau dans un récipient fermé.

En Albanie la chaux en pâte n’est pas un produit de luxe réservé à la déco et à au travail « à fresco » ! C’est un matériau de base.

Les paysans faisaient un trou dans un sol argileux, éteignaient la chaux vive dans ce trou, la recouvrait de terre argileuse et venait en chercher quand ils en avaient besoin, de père en fils.

Les Italiens considèrent qu’une chaux en pâte vieillie 3 mois c’est un minimum et seulement pour des travaux grossiers. Ils ont même créé un label pour garantir sa qualité et son âge de 12 à 48 mois. www.forumcalce.it

A partir de 12 mois de mûrissement la chaux en pâte commence à avoir ses lettres de noblesse. Elle se prête aux travaux fins comme le Marmorino ou la réalisation d’enduit qui doivent recevoir des décors peints « à fresco ».

Comme vous le voyez, pour avoir de bons produits pas chers il faut du temps, il faut prévoir, s’organiser, préparer … la routine de l’artisan « maître en son métier ».

Dans tous les cas, si la chaux vive n’était pas micronisée, il faudra tamiser la chaux en pâte. On peut le faire quand on transvase la chaux du bidon en fer vers les récipients de mûrissement, seaux fermés ou grandes poubelles en plastique.

Observez la chaux en pâte. Elle s’est déposée au fond. Au dessus il y a « l’eau de chaux » transparente, chargée de calcite en solution, et à la surface de l’eau une pellicule solide de calcite. cette fine pellicule de calcite s’est formée par réaction de l’eau de chaux avec le gaz carbonique de l’air. Cette pellicule qui sépare l’eau de chaux de l’air empêche l’eau de s’évaporer et facilite sa conservation. Vous verrez que le niveau de l’eau varie peu, même si le couvercle n’est pas étanche.

La qualité d’une chaux en pâte dépend de divers facteurs. On doit choisir une bonne chaux vive (de préférence cuite depuis peu). L’éteindre correctement (on dit qu’on ne doit ni la noyer ni la brûler, si possible verser progressivement la chaux et l’eau. Par exemple à chaque seau d’eau versé ajouter 3 Kg de chaux vive). La laisser mûrir longtemps.

La dernière étape sera la plus facile à maîtriser. Avant de remuez la chaux en pâte, si vous avez des travaux fins à réaliser, profiter de la décantation longue pour prélever le tiers supérieur de la pâte. La tranche du milieu et du fond est encore très bonne mais elle peut contenir des grains moins fins.

La calcite c’est la chaux libre en solution dans l’eau de chaux, c’est aussi la matière qui, dans les grottes, forme les stalactites (ou mites), c’est la fine couche transparente qui s’est formée lentement à la surface des peintures de la grotte de Lascau et a protégé les dessins tracés à la surface de la roche.

La calcite protège les dessins des grottes comme elle protégera la peinture à fresco.

 

La fresque et le travail « à fresco » : Pour nous la calcite c’est surtout ce qui va fixer définitivement toute peinture « à fresco ». Le fresquiste sait qu’il doit peindre sur l’enduit frais dans la journée.

A la fin de la journée il fait tomber l’enduit qu’il n’a pas eu le temps de peindre. Il appliquera un enduit frais le lendemain matin pour continuer sa fresque.

On peut compter sur les fresques les traces des journées, autant de reprises d’enduit, de « giornata » qui se fondent avec les contours des dessins.

Le pigment posé sur un enduit frais est traversé par l’eau de chaux contenue dans le mortier. Cette eau de chaux au contact de l’air se transforme en calcite qui forme une fine pellicule transparente. Le pigment se retrouve protégé, derrière la calcite.

C’est le miracle de la peinture « à fresco », fixé par la calcite en formation. Je dis « miracle » pour souligner qu’il y a un moment à saisir. Si le fresquiste pose son pigment trop tard il va le poser sur la calcite déjà formée et le pigment ne sera pas fixé. Connaissant ce risque le fresquiste ferre, resserre, son enduit tout au long de la journée pour casser la calcite en formation, la remettre en solution et la laisser se reformer sur le pigment du dessin à la fin de la journée.

Pour le chimiste la calcite c’est « tout simplement » du carbonate de calcium CaCo3.

La chaux en pâte est obligatoirement une chaux aérienne. Si elle est en partie hydraulique, la part hydraulique fera prise sous l’eau et se transformera en chaux morte sans pouvoir liant, il restera la partie aérienne qui elle se conservera sous l’eau. Si la part hydraulique est plus forte la chaux en pâte durcit et n’est pas utilisable. La chaux est entièrement aérienne si le calcaire d’origine, avant la cuisson, était pur, sans argile.

Les avantages de la chaux en pâte : On a vu que la chaux en poudre s’altère à l’air dans son sac, pendant que la chaux en pâte s’améliore lentement dans l’eau. Ce mûrissement se produit en 2 temps. Au début les amas de chaux éteinte se divisent en particules plus petites. Dans un 2eme temps la chaux en pâte devient une suspension colloïdale, les particules s’organisent en fines lamelles, un peu comme des argiles. Cette organisation donne à la chaux en pâte une forte capacité à retenir l’eau répartie en fines lames d’eau entre les couches de chaux. Cette forte « rétention d’eau » améliore les mortiers mais n’explique pas tout.

Chimiquement, poudre ou pâte, c’est pareil mais en pratique la chaux en pâte a des caractéristiques inégalables. Pour preuve cette remarque d’un artisan : « si je fais 2 stucs, un à la chaux en pâte et l’autre à la chaux en poudre, le premier ne se raye plus à l’ongle au bout d’une semaine et le stuc à la chaux en poudre se raye encore un an après ».

Un test à l’abrasion a confirmé cette observation. Il a montré une dureté de surface du stuc à la chaux en pâte plus de 20 fois supérieure à la dureté du stuc à la chaux en poudre.

Ce marmorino ferré, à base de chaux en pâte et de pierre concassé, a tenu malgré une exposition à la pluie le lendemain.

Autre constat des artisans, la prise plus rapide des mortiers à la chaux en pâte.

Je l’ai constaté sur un Marmorino ferré qui, exposé à la pluie 2 jours plus tard, ne s’est pas altéré. Avec une chaux en poudre des efflorescences blanches apparaissent s’il pleut sur l’enduit dans la semaine qui suit son application.

On n’explique pas clairement cet écart qualitatif flagrant entre les mortiers de chaux aérienne en poudre et de chaux en pâte. On devrait considérer que les chaux en pâte et en poudre sont 2 produits différents, tellement la chaux en pâte améliore les caractéristiques d’un mortier.

La prise pouzzolanique, réaction entre une charge pouzzolanique et une chaux aérienne est également beaucoup plus forte avec une chaux en pâte qu’avec une chaux en poudre.

Dernier point, la chaux en poudre mouillée ça donne une pâte mais elle n’aura jamais les caractéristiques d’une vraie chaux en pâte. Ces caractéristiques apparaissent seulement si le calcaire cuit passe directement de l’état de chaux vive à l’état de chaux en pâte sans passer par l’état de chaux en poudre et si un long temps de murissement a été laissé à la chaux avant de l’employer.

En Italien la chaux en pâte c’est le « Grassello di calce » autrement dit la « chaux grasse ». Une chaux est dite « grasse » si 1 Kg de chaux vive donne au moins 2,5 m3 de pâte.

 

Il n’est pas utile d’apprendre le cycle de la chaux par coeur pour faire un bon mortier, mais si ça vous tente … il y a deux façons de lire ce cycle :

Les formules chimiques ou bien une histoire à raconter au coin du feu : Il était une fois du calcaire cru + du feu = du calcaire cuit = de la chaux vive + de l’eau = de la chaux éteinte + du temps = une chaux en pâte de bonne qualité + du sable = un mortier adapté au travail à fresque + des pigments vite posés = une fresque qui sera protégée par la calcite qui se formera à la surface … de votre fresque.

 

.

J’espère que cette histoire vous a plu mais s’il y manque un épisode que vous avez vécu, n’hésitez pas à laisser un message.

MERCI

32 réflexions sur “Chaux vive, chaux en pâte, calcite et fresque”

  1. Bonsoir, de nombreuses années après j’ai fini par détailler une (ou des) méthode pour filtrer la chaux en pâte. Sans beaucoup d’outils et avec des résultats corrects sans être époustouflants.
    Grosso modo en appliquant le principe qui fait que dans un liquide les plus gros diamètres (à densité égale) plongent au fond. Cela s’applique sur une chaux juste éteinte encore très fluide et même un peu noyée. Plus tard c’est trop tard, la viscosité de la pâte rend l’opération impossible.
    En résumé j’éteins ma chaux dans un très grand bidon, je laisse refroidir, puis je crée une agitation violente jusqu’a ce que tout le mélange se mette en mouvement (un espèce de vortex) et je laisse se déposer la pâte. Qui se trie et sédimente.
    Je détaille le procédé (bricolo de chez bricolo) sur cette page (sans pubs, ni liens commerciaux) : https://chauxetdependances.com/chaux/filtrer-la-chaux-en-pate/
    Si ça peut servir.
    Cordialement.

    1. merci, je vais voir. Dans le livre de l’école de Léon en Espagne, ils laissent décanter dans une fosse puis prélèvent le 1/3 du haut pour les travaux les plus fins.

    2. merci, c’est un peu le principe évoqué dans le livre de l’école de Léon (Espagne). On fait décanter puis on prélève en 3 zones : Le dessus pour les finitions exigeantes (stucs) le fond pour les sous couches et le milieu pour les finitions moins exigeantes (enduits de chaux+sable)

  2. bonjour, je me suis essayé a l extinction de chaux vive micronisée. J ai mis tout d abord 300 350l d eau dans mon bassin, j y ai versé 100 kg de chaux vive micronisée. Reaction immediate. une heure apres j y ai rajouté 150l d eau plus 50kg de chaux vive. La température etait de 80 90degrés. Des le début j ai obtenue rapidement une sorte de pate sympathique mais trop dur a remuer, alors j ai rajouter un peu d eau afin de pouvoir remuer mon rateau dans le bassin. Ca avait la consistance d un yaourt remué epais…j ai eu un peu peur qu il y ait trop d eau mais j ai laissé reposer et remuer de temps en temps.
    J ai commencé a 17h30. une heure apres nous étions quasiment a 90 degres
    21h30 70-75degres toujours consistance yaourt liquide epais..Un yop bien epais pour les connaisseurs…..
    Minuit, nous étions entre 60 et 65. 8h du matin 50 /55 jusqu a refroidissement.
    dans la journéé tres peu d eau s est formée sur ma pate, j ai meme du en rajouter un peu car les bords prenaient l air. Le surplus d eau est tres blanc et non limpide contrairement a ce que j ai vu d habitude avec de la chaux en poudre. En refroidissant elle a pris une texture tres ferme sur les bords du bassin et plus souple au milieu du bassin.
    Aujourdhui ca fait 10jours qu elle se repose je vais la transferer dans un bidon. lorsque je plonge une casserole dans le puits la pate est tellement epaisse que je suis obligé de l enlever a la main. j ai meme essayé d en prendre un peu de la melangé avec de la farine de marbre et le resultat n est deja pas si mal. Par contre j ai un soucis. la chaux etait micronisée, je ne trouve quasiment pas d incuits dans mes echantillons par contre il y a une multitude de petit cristaux de chaux mal eteints et lors de mon essai avec cette chaux et un pigment en lissant les grains blancs s ecrasent et laissent des traces blanches.

    Merci pour vos conseils et réactions….j en ai encore beaucoup a éteindre j ai fait un premier test sans rien rajouter si ce n est quelques poignées de gros sel que j avais sous la main. J entends parler d huile de lin et colle et savon etc….mais vu la quantité je preferai m en passer dans la fabrication de pate et les rajouter si necessaire apres lorsque l on travail avec la chaux..
    Le gros sel remplace t il le sel d alun? une idéé des quantiés a rajouter dans mon eau d extinction?

    Beaucoup de questions mais je vous remercie tous pour la partage de votre savoir.

    1. Bonjour
      Félicitation pour cette extinction. Si ça demande beaucoup d’eau cest la preuve que la chaux vive est de très bonne qualité. (c’est quelle marque, trouvée où et à quel prix ?). Les grumeaux prouvent que vous n’avez pas assez remué (mais il est toujours temps) et dans tous les cas le temps fera le reste pour une extinction total et une amélioration de la chaux grasse (avez vous lu l’article sur chaux en poudre ou en pâte ?). Le sel est inutile et le sel n’est pas équivalent à l’alun. Dans tous les cas gardez la pâte sans rien ajouter et si vous voulez tester des mélanges, faites les en petites quantités. L’huile de lin s’ajoute pendant l’extinction pour avoir une huile chaulée.
      Si vous avez des photos de votre bac … merci

  3. Merci Luc Nèple pour ce blog, mine d’informations sur ce sujet où je reviens sans cesse ! Une question: j’ai lu qu’une chaux hydraulique NHL2 « équivaut presque » à un mélange de 3 volumes de chaux NHL3.5 et 1 volume de chaux aérienne CL90. Vu les prix des uns et des autres, c’est plus intéressant financièrement de faire ce mélange que d’acheter la NHL2. (C’est pour des soubassement à la pouzzolane que j’utilise la NHL2). Mais que veut dire ce « presque » ?

    1. J’ai aussi entendu dire que c’est équivalent à un mélange moitié / moitié. Je ne sais pas d’où viennent ces infos. Pour te répondre il faudrait savoir quel est le taux de chaux libre de la NHL 2. Ca permet de déduire la rapport chaux NHL 3,5 / chaux CL 90. Je peux poser la question à un fabricant si tu veux.

      1. Bonjour
        A priori si la nhl2 c’est 8% de silice et la nhl3,5 10% un mélange équivalent à de la nhl2 est obtenu avec 0,8 de NHL3,5 et 0,2 de CL90 en masse.
        Le jeu en vaut-il la chandelle ?

  4. Bonjour. Il y a un an, j’ai trouvé dans une jardinerie de la chaux vive agricole en sac de 10kg marqué « 90% minimum oxyde de calcium CaO, 3% minimum oxyde de magnésium MgO, finesse mouture 2/8m/m ». J’ai éteint un sac de 10kg dans une lessiveuse de 25L et j’ai transvasé le résultat dans deux seaux, soit 2 fois 10L de pâte + qqs L d’eau en surface. je l’ai laissé reposer et c’est en cherchant à savoir comment il fallait interpréter le résultat que je suis tombée sur ce blog. Aujourd’hui, j’ai examiné la pâte: elle est criblée de petits grains très fins (plus fin que du sucre cristal). Mais ce ne sont apparemment pas de impuretés car ils s’écrasent entre les doigts. J’ai essayé de tamiser dans un chinois (ustensile de cuisine) mais les grains passent à travers les trous. je n’ai que des tamis de maçon. rien d’assez fin. ça ne passe pas à travers l’étamine. que faut-il faire? la pâte me paraît très sympathique, bien blanche, crémeuse, un peu comme gélifiée, sent bon comme des draps séchés dehors. je me sers en général de la chx aérienne pour faire de la colle (du liant) pour la peinture à la caséine sur mon enduit terre. dans ce cas, je travaille la colle à plat avec un pistil ou mortier car le fromage blanc séché a aussi des petits grains qu’il faut écraser. Pensez-vous que ma pâte de chaux est utilisable? et pour quelles applications?
    Merci. Cordialement,
    Johanna

  5. Bonjour,
    PEUT ETRE c’est toujour intructif d’ajouter à cette page les points suivants:
    1) lorsque vous parlez de l’extinction de 50 kg de chaux vive dans 150 l d’eau; combien vous obtenez de pate de chaux et combien d’eau residuelle qui surnage la pate ? Je suppose que les 50 kg de chaux vive (meme pure) ne vont absorber les 150 l d’eau. Il y aura des dechets (des impuretés).
    2) Que faire de cet excedent d’eau le retirer et ne garder que 2–3 cm de cette eau au-dessus de la pate?
    3) La technique de tamisage ? maille du tamis? la diluer et tamiser puis retirer l’excédent d’eau Il n’y aurait pas altération de cette chaux en pate par exposition à l’air au cours de la manipulation sachant qu’elle prend du temps.
    Peut etre l’ajout de votre point de vue et votre experience sur ces 3 points sur la présente fiche ne fait que l’améliorer.

    1. Bonsoir,
      J’ignore si cette référence : http://www.quaderniquarneti.it/quaderno-2/dello-spegnimento-delle-calcine-grasse.html est parfaite, toutefois elle rejoint mes propres essais pratiques.
      Il est par exemple précisé : « Un chilogrammo di calce viva grassa fornisce da 1.8 a 2.4 litri di grassello, assumendo da 1.7 a 2.8 litri d’acqua.
      Un chilogrammo di calce viva magra fornisce da 1.4 a 1.8 litri di grassello ed assume solamente da 1.0 a 1.7 litri d’acqua. »
      C’est en Italien, mais compréhensible surtout à l’aide d’outils du type Reverso ou Google traduction (bon il faut un peu affiner tout de même, certes).
      Et cela confirme votre essai de 1 kg de CaO pour 1 litre d’eau. Chaux dite maigre alors.
      Cordialement.

  6. Bonjour,

    Pour l’extinction de la chaux vive, j’ai essayé avec 100 kg de chaux vive micronisée ancienne de 1 mois
    j’ai utilisé un bidon de 200 litres en plastique épais placé dans une bassine d’eau.
    J’ai procédé par 25 kg de chaux vive en quatre fois décalées l’une par rapport à l’autre d’une heure environ pour laisser le mélange se refroidir un peu.
    J’ai dissous dans l’eau et au préalable du sel d’alun ( à raison de 6% du poids de la chaux vive).
    Dès que la réaction s’est calmée un peu et il n’a pas d’assez de poussière, j’ai mélangé le tout avec une pelle. j’ajoute l’eau puis la chaux vive micronisée etc. . Ci-dessous les détails des dosages:
    1) 30 l eau +25 kg chaux, après immersion de la chaux (environ 5 mn) + 30 l eau pour respecter ce qui est préconisé en général; mais je n’ai pas obtenu de la pate, plutôt une solution épaisse?
    2) après 1 heure: j’ai ajouté 30 l eau et je remue avec une pelle + 25 kg chaux ,
    3) après 1 heure; j’ai ajouté 30 l eau et je remue avec une pelle + 25 kg chaux + 10 l eau
    4) après 1 jour: j’ai ajouté uniquement 25 kg chaux car il y a assez d’eau couvrant la chaux éteinte qui s’est déposée au fond.
    En remuant 1 jour /3 et après une semaine. Je n’ai pas obtenu de pate mais deux melanges : eau + pate au fond. Cette pate en la remuant s’agglomère autour d’un baton enfoncée dedans
    En conclusion, l’extinction dans le bidon de 200 l ,
    100 kg de chaux vive micronisée à nécessiter100 l eau + 6 kg de sel d’alun
    Donc 1 l/1 kg c’est loin de ce qui est préconisé ?
    et j’ai obtenu (en volume) environ :
    12% du volume du bidon espace vide au-dessus de l’eau (lait de chaux)
    8% du lait de chaux
    80% de la pate
    Enfin et après 3 jours (même après 1 semaine)
    je trouve la pate au fond et l’eau en surface en grande quantité.
    Ce que je ne comprend pas, on parle de l’obtention de pate de chaux onctueuse avec 3 à 3,6 l d’eau par 1 kg de chaux vive alors que j’ai utilisé un dosage plus faible 30 l d’eau / 25 kg de chaux vive et je n’ai pas obtenu de pate mais une solution épaisse de chaux, ?
    je pense remuer tout et tamisser puis laisser se reposer puir retirer le lait de chaux et garder la pate.
    s.v.p. pouvez-vous me renseigner
    Merci

    1. Bonsoir,
      Vous restez néanmoins dans les « normes » de l’extinction de la chaux vive.
      C’est à dire de 1 à au grand maximum 3,5 fois le volume en eau du poids de la chaux.
      Vous avez obtenu ce que Biston appelait une chaux maigre, Biston qui lui ne connaissait que les blocs de chaux vive.
      Plus la granulométrie est fine et plus le degré de cuisson est elevé moins grande est la quantité d’eau nécessaire pour l’extinction.
      Or ces deux derniers paramètres sont favorisés pour la production de chaux agricole ou industrielle.
      Un autre indice sera la clarté du surnageant au bout de quelques semaines. Moins la chaux est dite « grasse » plus celui-ci sera limpide.
      J’ai à peu-près le même genre de résultat que vous pour la fraction fine d’une chaux sanitaire.
      Cordialement.
      Ps : n’espérez pas filtrer vôtre pâte ou alors expliquez comment vous avez fait.

    2. Bonjour
      A mon avis si vous pouvez éteindre 25 Kg de chaux vive avec 30 litres d’eau c’est que la chaux est très mauvaise ou qu’elle a déjà fait son instinction au contact de l’humidité de l’air. C’est comme si vous aviez mis une chaux en poudre déjà éteinte dans de l’eau. A quelle température êtes vous monté et en combien de temps ? (c’est une autre façon de qualifier l’extinction d’une chaux vive. Il faut aussi préciser le rapport eau / chaux en poids)

      1. Bonsoir à tous,
        Merci pour avoir pris la peine pour me répondre.

        1) Effectivement ce n’etait pas facile de filtrer la chaux aérienne éteinte. Et c’est la 1ere fois que je l’ai fait.
        – J’ai utilisé un tamis d’environ 1 mm de maille.
        – j’ai remué les 100 kg de chaux vive éteinte (pate (les 80%)+ l’excès d’eau au dessus de
        la pate( les 8%) ).j’ai obtenu une solution épaisse de chaux.
        – j’ai filtré par petite quantité (4–5 litres) la solution obtenue et quand la solution est devenu épaisse, je l’ ai dilué avec l »eau au niveau du tamis à raison de 5 l d’eau par 15 l de solution et quand j’ai puisé assez de solution, la dilution je l’ai fait au niveau du bidon de 200 l.
        – l’opération a duré 4h en continu.
        – et j’ai obtenu une solution de chaux tres proche de 200 l environ.
        je constate:
        a) la chaux en pate de la solution obtenue ne se dépose pas facilement. 3 jours passés et la partie eau claire qui surnage est de 8–10 cm
        b) je me pose une question: vu que l’opération a duré longtemps , la qualité de la pate après dépot au fond du bidon ne sra pas affectée?
        Je pense que je ne peux me rendre compte qu’après utilisation.
        qu’en pensez-vous ?
        Autre chose, qu’est ce que la chaux vive sanitaire ou agricole ou industrielle

        2) Pour plus de données:
        La température a monté énormement je l’ai pas mesuré mais je l’estime à 80° – 100° peut etre plus, comme on dit « un vrai chaudron » avec dégagement d’un mélange de vapeur d’eau et de poussière ( ce dégagemement dure 2h ). l’ebullition fait remuer le bidon de 200l dans la bassine. on ne peut pas mettre la main sur la paroi du bidon et ce pendant environ 15–20 mn (durant cette periode on voit l’eau projetée sur la paroi du bidon s’évaporer. et ça reste relativement chaud environ au delà de1 h 30–2 h . puis la température décroit progressivement pendant environ 5 h.
        Pour le rapport eau / chaux en poids, ce n’est ce que j’ai mentionné ? c’est 1 l d’eau / 1 kg chaux vive.
        Si je me rapelle bien, j’ai trouvé sur un site qui donne le meme rapport.

        inalij

        l

        1. Bonjour,
          J’aurai quelques précisions à vous apporter à ce propos.
          – Il est préférable de ne remuer l’ensemble qu’un ou deux jours après l’extinction (la pâte colle moins aux outils)
          – Le tamisage de l’ensemble n’est pas toujours obligatoire; pour le mortier de hourdage, les joints ou les enduits grossiers il est inutile, pour les stucs, les enduits fins il est nécessaire et pour les peintures obligatoire et plus fin que 1 mm. Sur un grand volume on peut après qq jours rajouter de l’eau, mixer (vortex) l’ensemble à grande vitesse et laisser se reposer le mélange (sans le retoucher). Dans ces conditions et après dépot (+ieurs jours voire +) les « morceaux » sont au fond.
          On évacue l’eau en surface (moi je l’ai fait avec un robinet à la base du récipient) et on récupère dans les premiers centimètres une chaux très fine. C’est beaucoup de travail pour pas grand chose, les chaux du commerce affichent 200 microns voire même 50.
          – n’est chaux vive pour la construction que celle estampillée CL-90-Q (de la norme EN 459…), Socli en distribue (mais mal) par exemple.

      2. Bonjour,
        En complement à ce que j’ai ecrit i-dessus:
        1) la chaux vive que j’ai utilisé n’est pas pure; d’après le fournisseur
        CaO 90 -94 %
        Densité apparente : 0,98
        Réactivité < 10 mn.
        L'extinction de 100 kg de cette chaux vive a donné après tamisage 20 kg de dechet solide mouillé (impuretés diverses) quant à la pate, je l'ai pas encore évalué 'elle est encore en décantation).

        2) A Mr LUC, lorsque vous parlez de l'extinction de 50 kg de chaux vive ( elle est pure ?) dans 150 l d'eau; combien vous obtenez de pate de chaux et combien d'eau residuelle qui surnage la pate ? Je suppose que les 50 kg de chaux vive (meme pure) ne vont absorber les 150 l d'eau et il y aura des dechets
        Donc:
        * il faut retirer cet excedent d'eau et ne garder que 2–3 cm de cette eau au-dessus de la pate.
        * Il faut tamier,le tamisage n'est pas facile et pour tamiser mes 100 kg de chaux éteinte ,j'ai passé 4 h. Il n'y aurait pas altération de cette chaux en pate par exposition à l'air au cours de la manipulation.
        * comment tamiser cette pate ? la diluer et tamiser ?
        Peut etre l'ajout de votre point de vue et votre experience sur ces 3 points sur la présente fiche ne fait que l'améliore.

        Merci

  7. Bonsoir,
    Il y a 6mois, j’ai éteint de la chaux vive. La seule chaux vive que j’ai pu me procurer dans la coopérative agricole est une chaux des Dolomites. Chaux en grains ou poudre très grossière.
    Chaux Dolomite du Boulonnais exactement.
    Est t’elle adaptée pour des enduits extérieurs ?
    Après 6mois de maturation, il reste beaucoup de nodules de petites dimensions (2 à 3mm) je dois la tamiser en prenant un numéros de tamis en particulier ?
    Merci a vous.
    Bonne soirée
    Michel

    1. Bonjour,
      Merci de votre réponse et désolé de vous répondre si tardivement, je ne regardais pas au bon endroit…
      Concernant la chaux des Dolomites du Boulonnais, vendue en cooperative agricole, j’en conclu que vous la classer dans les chaux sanitaires; Donc 1Kg=2L.Je vais refaire un essais.
      Entre temps, j’ai réussi avoir deux sceaux de chaux en roche de chez Tradical ( Ancienne vendue par Strasserville), Est-ce aussi une chaux agricole ou dite sanitaire ? Comment reconnaitre une bonne chaux vive avec rapport 1/3..
      J’ai éteins mon premier sceaux de Tradical, 3L d’eau pour 1Kg de roche. Apres 3mois de maturation, j’ai une crème assez épaisse, collante, gorgée d’eaux, mais n’ayant pas la cohésion d’une pâte…..
      L’ai -je aussi noyée, puis-je toujours l’utiliser pour un enduit extérieur ?
      En éteignant mon deuxième sceaux, j’ai légèrement réduit la quantité d’eau. Peux de temps après l’extinction, lorsque j’ai voulu la remuer, elle était nettement plus ferme, plus difficile à remuer, que précédemment, plus solide, mais il restait bien une mince pellicule d’eau en surface, donc elle n’était pas insuffisamment hydratée.
      Que me conseillez -vous ?
      Merci encore de ces précieux savoirs !

      1. Bonjour
        les chaux agricoles ne relèvent pas de la norme des chaux pour le bâtiment. Elles sont donc toujours moins pures.
        Pour les chaux vives il faut les trouver en sac plastique étanche ou en seaux et si possible cuites depuis peu de temps. Avides d’eau elles captent l’humidité de l’air et s’éteignent lentement (éteinte = chaux morte = charge fine NON liante).
        La bonne chaux vive s’évalue effectivement à la quantité d’eau nécessaire pour l’éteindre. L’école de Léon donne comme ratio 3,6 litres d’eau pour 1 Kg de chaux vive.
        Je suis surpris quand vous dites « n’ayant pas la consistance d’une pâte ». On la remue facilement ? Elle ne fait pas bloc ? Il faut toujours qu’à la fin de l’extinction (quand tout a refroidi) il reste de l’eau au dessus de la pâte. Sur l’eau se forme une pellicule solide de calcite qui freine l’évaporation. repérez le niveau de l’eau et compensez l’évaporation si besoin. j’ai une grande poubelle de chaux en pâte qui reste au même niveau d’eau depuis 5 ans (sous la calcite).

        1. Bonjour M Néples,
          Non, en prenant un manche à balai, on ne l’a remue pas facilement. C’est assez raide, assez laborieux. Lorsque l’on prélève avec une louche, on a un bloc, mais très gorgé d’eau. Difficile de se repérer dans les proportions futures, mais peut-être est ce ainsi qu’il faut procéder… C’est de la chaux éteinte en décembre dernier.

          Quelques retours :
          J’ai refait un essai avec juste 3k de chaux des Dolomites du Boulonnais, vendue en Coopérative Agricole (Sac étanche) en prenant, 1KG/2L.
          J’ai rajouté environ 1L en cours d’extinction. Je voyais des parties qui visiblement s’agglutinaient en bloc, sèches, avide d’eaux. Soit au final ; je dirais 1KG pour 2,4L.
          Le lendemain, la surface était à peine recouverte d’une très mince pellicule d’eau, mais toujours bien humide. La patte était très homogène, de densité constante, presque onctueuse, sans grumeaux . Au tamisage, peux de grains non cuits. J’ai eu la sensation que c’était les bonnes proportions….
          Précédemment, avec cette même chaux, j’avais fait 1K/3L. ). Il y avait effectivement une pâte (je rectifie) mais hétérogène, nageant dans l’eau. Proche d’un fromage très frais avant moulage… Difficile de traduire les consistances.
          Apres tamisage, environ 3cm d’eau dans ma poubelle (classique, 54cm de diamètre, 20Kg de roches ). Pas eu besoin d’en rajouter.

          Ma question est :
          Pour optimiser l’extinction, je me base sur quelle consistance ?
          La pâte homogène, ou celle très gorgée d’eau ?

          Quelques remarques que je soumets à votre jugement :
          Il me semble que si l’on éteint en jetant des grosses quantités ( par 10K), ce que j’avais fait jusque là, l’eau ne parvient pas complètement dans la motte qui se forme, il faut donc plus d’eau pour limiter cette agglutination …
          Par petite quantité (3K) en remuant très vite avant que le bouillonnement démarre (quelques secondes), on enferme moins de poches d’eaux entre les mottes, et la consistance et plus homogène.
          J’ai l’impression que la quantité d’eau nécessaire est fonction aussi de la grosseur des volumes successifs que l’ont l’éteint .

          Concernant la chaux H98 de chez Tradical, elle est en sceaux plastique étanche. L’étiquette précise qu’elle est conforme à la norme ENF 459 1.2.3, pour la restauration des monuments historiques, et la confection des chaux en pâte.
          C’est vraiment une matière passionnante à travailler .
          Un grand merci, de nous permettre d’accéder à ces pratiques que peu de gens connaissent.
          Cordialement
          Michel

  8. Rebonjour…
    Mon « bravo pour votre travail » un peu convenu oubliait de vous signaler que je piste votre nom sur internet depuis quelques années à la recherche d’une qualité essentielle de vos travaux, un esprit de synthèse remarquable.
    Ce serait plutôt alors « bravo pour votre remarquable travail de synthèse ».
    Bon n’étant pas de vos pairs, ca vaut ce que ca vaut 😉
    Cordialement.

    1. Merci pour vos compliments. Ils ne sont pas si fréquents et ça aide à continuer le travail. Sinon je me demande parfois si ça sert à quelqu’un. Je vais répondre à votre autre message mais je dois avant vérifier quelques infos. merci encore et surtout n’hésitez pas à demander des précisions en laissant des messages sous les articles. Ca m’aide à les compléter et ça permet à d’autres lecteurs d’en profiter. Je suis aussi preneur de thèmes à traiter, autrement dit quelles infos souhaiteriez vous trouver ? (dans mon domaine de compétence, évidemment)

  9. Bonjour,
    Tout d’abord un grand bravo pour votre travail.
    Je valide aussi la belle différence de résultat obtenu avec la chaux en pâte – éteinte soi-même. Une fois utilisée on n’a plus jamais envie d’ouvrir un sac de chaux en poudre.
    A ce propos avez-vous des idées sur :
    – La dimension des mailles d’un tamis utilisable pour filtrer la chaux sanitaire la moins chère et la plus facile à trouver elle n’est pas d’une grande finesse (à son stade éteinte dans un surplus d’eau 1:3) ? Tamis assez fin pour qu’à l’oeil disparaissent les points blancs et assez large pour éviter le colmatage du tamis, car filtrer une pâte c’est coton.
    – L’utilité de clarifier son huile de lin (à ajouter à l’extinction), l’opération étant longuette apporte t’elle quelque chose ?
    – L’utilité d’ajouter des sels d’Alun, pareillement à l’extinction ? Vu le prix actuel c’est une opération que j’aimerai facultative. En l’état c’est un fixateur efficace, mais il est dit ailleurs que son effet est limité dans le temps.
    – L’utilité éventuelle d’ajouter du sulfate de fer ? Comme fixateur et anti-mousse il est ajouté aux peintures à la farine, aurait-il un effet dans la chaux ?

    1. Quelques réponse à vos questions (avec l’aide d’un ami, Hervé Nicolas)
      – La dimension des mailles d’un tamis utilisable pour filtrer la chaux sanitaire :
      S’il a un rapport 1/3 pour la chaux agricole, 3V d’eau pour 1V d’extrait sec, elle est “noyée”, il y a probablement trop d’eau. Le bon rapport c’est 1 pour 2 pour cette chaux (1 pour 3 avec une bonne chaux vive). Sinon, pour tamiser on utilise une maille de 14 ou 16. On doit mettre des gants et des lunettes. Tamis assez fin pour qu’à l’œil disparaissent les points blancs et assez large pour éviter le colmatage du tamis, car filtrer une pâte « c’est coton ».

      L’utilité de clarifier son huile de lin (à ajouter à l’extinction) : L’opération est longue et (de l’avis d’Hervé)
      elle n’a aucun intérêt pour l’huile chaulée de type bâtiment, que l’on applique sur des vieux fonds, des bois par exemple. C’est une huile sans tension.

      – L’utilité d’ajouter des sels d’Alun, pareillement à l’extinction ? Vu le prix actuel c’est une opération que j’aimerai facultative. C’est un fixateur efficace, mais il est dit ailleurs que son effet est limité dans le temps.
      Il y a vingt ans des études sur le sel d’alun de potasse, ont montré que “au bout d’un certain temps, on n’en trouve plus trace !” donc on ne sait pas s’il est utile.

      – L’utilité éventuelle d’ajouter du sulfate de fer ? Comme fixateur et antimousse il est ajouté aux peintures à la farine, aurait-il un effet dans la chaux ? : La chaux c’est pH 12, alors rajouter du sulfate de fer cela ne sert pas à grand chose, comme antimousse ou antifongique.

      1. Bonsoir,
        De fait et après essais, recherches et retours :
        – les rapport eau/Cao de mes chaux vives s’établissent plutôt dans la tranche 1,8 pour la plus simple (sanitaire) à 2,5 pour la plus vive (horticole).
        – le rapport est d’autant plus faible que la chaux vive est ancienne (sac oublié)
        – le tamisage avant extinction est plus facile qu’après pour obtenir une pâte sans « morceaux » (d’ou l’importance comme vous disiez de trouver des chaux micronisées)
        – plus surprenant, la densité (masse volumique apparente) des pâtes obtenues et l’eau nécessaire à l’extinction n’est pas la même pour une même chaux en fonction des fractions granulométriques séparées. La différence peut aller jusqu’au double. Plus la fraction est fine (tamis 30) plus la pâte est dense et moins elle demande d’eau.
        – la fraction fine d’une chaux sanitaire est « grise ».
        – quelque soit le cas de figure je n’ai jamais obtenu une pâte aussi dense que le grasselo di calce (Italcalce) ou celui des Chaux d’Augmontel et ce même après seize mois de repos maintenant.
        Corollaire, mon souci de tamisage disparaît avec la fourniture de cette chaux en pâte Italienne livrée en sac de 25 kg à un prix raisonnable (~20 €) pour une finesse de 200 um.

        Merci pour les informations sur l’alun et l’huile de lin.
        Le verdissement des chaux exposées à l’humidité reste un léger problème toutefois, à corriger sans doute à la base en ne les exposant pas…
        Le Ph eau de la matrice carbonatée que constitue les mortiers de chaux aérienne évolue assez rapidement vers 8-9 (endéans les six mois) rendant possible sa colonisation par les algues et mêmes quelques plantes très tolérantes comme la ruine de Rome (Cymbalaria muralis) ou la Chélidoine (Chelidonium majus), ça dérange ou pas (moi pas trop).
        Et le remède miracle (mais non définitif) contre le verdissement par les algues (ou mousses) c’est de vaporiser un peu d’eau de javel diluée et chaude, résultat en moins de 30 minutes (maintenant est-ce que c’est écologique… ?)

        1. Hello,

          Grosse boulette. J’ai vérifié, la masse volumique apparente de mes chaux en pâte est supérieure à celle des pâtes du commerce (ItalCalce, Augmontel, Dolci). Attention, supérieure mais de peu (~1,4 contre ~1,3) et pas de la même qualité et de loin ; blancheur, onctuosité, finesse etc.

          C’est le problème des blogs crées récemment, je ne sais plus si c’est un post sur un forum, un tweet, un Like Fb., un com. sur Ytube.
          Ahem désolé ;-p

  10. michel maurer

    D’abord commencer à trouver de la chaux agricole et l’éteindre selon vos conseils, à moins que je n’utilise directement de la chaux en pâte pour gagner du temps, car je ne pourrai pas le faire avant la fin juillet. Ce qui me ramène en novembre pour enduire, et je serai trop pris professionnellement pour le réaliser. Les autres murets du village sont soit, recouverts d’un enduit total au sable de carrière et l’argile, soit, ils sont à joint largement beurré à l’argile (ou composé majoritairement d’argile..) on voit les traces de truelles reparties avec harmonie.
    Après, recherche de couleurs en faisant des échantillons.
    J’ai à ma disposition du 0,4 lavé, un sable de carrière local jaune vert assez argileux, et fin( les grains majoritaires sont en dessous du 0,2 et de l’argile dans mon sous-sol. Il y avait une tuilerie dans ce village.
    Je compte mesurer avec la technique du bocal la proportion exacte d’argile.
    Peut-être dois-je le faire aussi avec le sable de carrière ?
    Après, comment procéder, raisonner, pour trouver le compromis entre la couleur qui raccorde avec les couleurs locales, et avoirs un enduit ayant une bonne structure, reste encore nébuleux. Particulièrement, l’impact de l’argile avec la chaux en pâte et le sable. Le mortier d’argile que j’ai trouvé dans le mur me semble avoir été mélangé au sable local de carrière jaune vert. .Je suis d’ailleurs très surpris des épaisseurs très importantes de ce mortier de montage fait avec des agrégats aussi fins, et qu’il ne fissure pas….Mystère pour moi…Vos conseils seront les bienvenus.
    Le montage des pierres est très irrégulier, certaines sont très saillantes, d’autres nettement en retrait. Après un remontage de la moitié supérieure du mur, j’ai déjà réalisé un rejointage important s’apparentant à un corps d’enduit . Pour tendre vers un enduit à tête nue, mon enduit de finition devra à certains endroits avoir une épaisseur autour de 2cm.
    Est-ce trop, dois je faire encore un autre passage pour épaissir ce corps d’enduit fait à la NHL 3,5 avec sable 0,4 (1NHL/2,5 sable)
    Ce qui devrait m’amener à un enduit tendant vers l’enduit à tête vue.
    Question bête, et pratique : Comment faire pour réduire les mottes d’argiles très dures et collantes et les inclures dans le mélange?
    Puis je d’abord les passer au malaxeur dans un peu d’eaux, les réduire à l’état d’une pâte épaisse, avant de l’utilisé dans le mélange ?
    Merci de vos avis.
    Michel

  11. michel maurer

    Bonjour,
    Fils de maçon plâtrier, j’ai gardé en amateur une passion des enduits à l’ancienne. Je viens de découvrir hier votre blog,un peu tard car je viens de finir de re-maçonner en partie, un muret en tout venant de pierres calcaires monté à l’ argile. Je suis en Bourgogne vers Auxerre. J’ai remonté avec de la NHL 3,5 et sable 0,3 lavé..Cherchez les sables coloré du coin n’est pas simple, j’ai beaucoup écumé, parler avec des anciens.. mais peu de résultats. Je n’ai pas eu le réflexe de garder l’argile de montage, je le regrette…
    . Il me reste l’enduit de finition, que je vais tenté en chaux vive, sable, argile de mon sous sol.
    Vous êtes une mine de renseignements précieux, merci de vos précisions généreuses, pour nous donnez les éléments pour se lancer et faire son expérience soi-même .
    Je vai continué ma lecture, et ne manquerai pas de vous sollicité comme vous le proposer.
    Bien cordialement
    Michel

    1. merci pour votre commentaire. c’est avec plaisir que je répondrai à vos questions, si je peux. Pour votre mélange chaux vive sable et argile, comment envisagez vous de procéder ?

    2. michel maurer

      D’abord commencer à trouver de la chaux agricole et l’éteindre selon vos conseils, à moins que je n’utilise directement de la chaux en pâte pour gagner du temps, car je ne pourrai pas le faire avant la fin juillet. Ce qui me ramène en novembre pour enduire, et je serai trop pris professionnellement pour le réaliser. Les autres murets du village sont soit, recouverts d’un enduit total au sable de carrière et l’argile, soit, ils sont à joint largement beurré à l’argile (ou composé majoritairement d’argile..) on voit les traces de truelles reparties avec harmonie.
      Après, recherche de couleurs en faisant des échantillons.
      J’ai à ma disposition du 0,4 lavé, un sable de carrière local jaune vert assez argileux, et fin( les grains majoritaires sont en dessous du 0,2 et de l’argile dans mon sous-sol. Il y avait une tuilerie dans ce village.
      Je compte mesurer avec la technique du bocal la proportion exacte d’argile.
      Peut-être dois-je le faire aussi avec le sable de carrière ?
      Après, comment procéder, raisonner, pour trouver le compromis entre la couleur qui raccorde avec les couleurs locales, et avoirs un enduit ayant une bonne structure, reste encore nébuleux. Particulièrement, l’impact de l’argile avec la chaux en pâte et le sable. Le mortier d’argile que j’ai trouvé dans le mur me semble avoir été mélangé au sable local de carrière jaune vert. .Je suis d’ailleurs très surpris des épaisseurs très importantes de ce mortier de montage fait avec des agrégats aussi fins, et qu’il ne fissure pas….Mystère pour moi…Vos conseils seront les bienvenus.
      Le montage des pierres est très irrégulier, certaines sont très saillantes, d’autres nettement en retrait. Après un remontage de la moitié supérieure du mur, j’ai déjà réalisé un rejointage important s’apparentant à un corps d’enduit . Pour tendre vers un enduit à tête nue, mon enduit de finition devra à certains endroits avoir une épaisseur autour de 2cm.
      Est-ce trop, dois je faire encore un autre passage pour épaissir ce corps d’enduit fait à la NHL 3,5 avec sable 0,4 (1NHL/2,5 sable)
      Ce qui devrait m’amener à un enduit tendant vers l’enduit à tête vue.
      Question bête, et pratique : Comment faire pour réduire les mottes d’argiles très dures et collantes et les inclures dans le mélange?
      Puis je d’abord les passer au malaxeur dans un peu d’eaux, les réduire à l’état d’une pâte épaisse, avant de l’utilisé dans le mélange ?
      Merci de vos avis.
      Michel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *