Chaux aérienne en pâte ou en poudre ?

Chaux aérienne en pâte
Chaux aérienne en pâte, dite « Chaux Grasse » ou « Grassello di calce » en Italien.

La artisans qui testent la chaux en pâte constatent qu’elle est bien meilleure que la chaux en poudre, mais pourquoi et dans quelles situations ?

Les travaux les plus fins, marmorino, stuc, fresque, cadrans solaires se font avec une chaux en pâte, une chaux « grasse ».

Pour les maîtres artisans qui maitrisent ces techniques, la chaux aérienne en poudre n’apportera jamais le confort de travail qu’apporte la chaux en pâte ni sa résistance finale.

La chaux aérienne en poudre est pour eux un produit sans rapport avec la pâte et effectivement je pense qu’on devrait parler de deux produits différents, même si  ces deux chaux éteintes sont des produits identiques du point de vue chimique … Ca (OH)2 alors pourquoi une telle différence ?

En pratique au moins 7 caractéristiques de la chaux en pâte laissent loin derrière la chaux en poudre :

Le confort de travail qu’apporte la chaux en pâte est lié à sa plasticité, son « onctuosité ». Ce confort provient de sa structure en feuille (un peu comme des argiles) acquise au cours de son mûrissement en bac immergés. Cette phase de maturation, la chaux en poudre ne la connaîtra jamais.

– La résistance finale des mortiers à la chaux en pâte, à dosage égal, est évidente.

– La dureté de surface est sans comparaison. Des stucs à la chaux en pâte sont plus de vingt fois plus durs que les mêmes stucs réalisés à la chaux en poudre.

– La prise des mortiers est plus rapide avec une chaux en pâte, le mortier est plus vite hors de risque, en cas de pluie sur un enduit récent.

– La réaction pouzzolanique est majorée entre une charge pouzzolanique et une chaux en pâte.

Gain de temps : Inutile de rajouter de l’eau dans le mélange chaux/sable si on le prépare la veille de l’application. Quand on doit traiter de grandes surfaces on peut préparer le mortier un jour et le recouvrir avec un peu d’eau. Le lendemain on retire l’eau, le mortier est prêt sans remalaxage. Avec de la chaux en poudre il faut rajouter de l’eau car elle a été absorbée par la chaux pour se réhydrater ce qui implique de remalaxer.

Fissurations de retrait : Avec un enduit à base de chaux en poudre le mortier une fois mis en place a tendance à fissurer. La chaux en pâte par sa capacité à freiner l’évaporation (rétention d’eau) accélère la prise aérienne et limite fortement les fissures de retrait.

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La chaux aérienne en poudre a 2 avantages :

– Elle répond à l’habitude prise de travailler avec des liants en poudre.

– Elle est nettement moins chère.

En France la chaux en pâte est vendue principalement pour des travaux de décor intérieurs. Son prix varie de 1,60 à 2,5 €/Kg (et environ 1,7 € le Kg en Italie, pour une chaux grasse « vieillie »).

Un sac de chaux en poudre de 25 Kg coûte environ 16€ soit 0,7 € / Kg. Pour comparer le prix de la chaux en poudre ou en pâte il faut prendre en compte aussi la Masse Volumique Apparente.

En résumé 25 Kg de chaux aérienne en poudre de MVA 0,5 Kg/litre = 50 litres. Il faut 65 Kg de chaux grasse en pâte de MVA 1,3 Kg/litre pour avoir 50 litres de pâte.

En résumé pour 16€ on a 50 litres de poudre mais pour avoir 50 litres de pâte il faut environ 66 Kg ce qui coûte entre 100 et 160 € soit de 6 à 10 fois plus cher !

Si l’on prépare soi-même la chaux en pâte à partir d’une chaux vive (50 Kg de chaux vive pour 150 litres d’eau) on peut arriver à un prix au Kg de 0,10€/Kg sans compter le temps de travail et le stockage dans des bacs au moins 12 mois.

grassello
En Italie la chaux grasse est vendue en sacs plastiques étanches et sa maturation en bac peut être garantie de 12 à 48 mois par la « banca della calce.it »

En Italie la chaux en pâte est vendue en seaux ou en berlingots plastiques un peu moins chers, mais surtout les chaux en pâte Italiennes peuvent bénéficier d’un label beaucoup plus exigeant que la norme Européenne. On trouve des chaux en pâte garanties vieillies de 12 mois minimum à 48 mois … En Françe il n’y a pas l’équivalent de ce label.

Un article publié sur le « Forum Calce » nous aide à répondre à la question du début : « comment expliquer la qualité d’une chaux en pâte et comment la reconnaître ? »

Pour commencer, précisons que toutes les chaux en pâte ne se valent pas. La meilleure chaux en pâte est dite « chaux Grasse » et elle mérite ce nom seulement si une tonne de chaux vive permet de produire plus de 2,5 m3 de chaux en pâte.

Si une tonne de chaux vive permet de produire entre 1,5 m3 et 2,5 m3 de chaux en pâte, la chaux est dite « maigre ». Ce ratio met en évidence une première notion. Toutes les chaux vive ne se valent pas et les meilleures incorporent beaucoup plus d’eau que les plus maigres.

Une bonne chaux en pâte c’est donc tout à la fois une chaux « grasse » et une chaux vieillie 12 mois minimum. On comprend déjà pourquoi une chaux en poudre mouillée donne une pâte qui n’aura jamais les caractéristiques du vrai « Grassello di calce » (chaux grasse en Italien). Une chaux grasse se transforme pendant sa macération.

Les recherches montrent que des marbres comme ceux de Carrare fournissent une chaux très maigre. Une tonne d’oxyde de calcium ne produit que 1,3 m3 de chaux éteinte.

Le faible rendement est lié à la structure saccharoïde particulière du marbre, dont la cuisson produit une chaux caractérisée par de grands cristaux d’oxyde de chaux qui s’hydratent très lentement.(extrait d’un article du Forum calce)

Norme à vérifier pour « le choix d’une bonne chaux en pâte » :

Dans la « News » d’avril 2009 du Forum Calce, Gianluca Pesce nous donne des repères pour lire les étiquettes et identifier les chaux en pâte conformes à la norme Européenne. Ca permet déjà de repérer les chaux les plus pures et d’exclure les produits que l’on ne peut pas identifier par la norme. Si un pro vous dit que ce produit non étiqueté est bon, prenez le, sinon évitez le.

Dans tous les cas, on doit trouver sur l’étiquette la norme Européenne « EN 459-1 »

Une chaux aérienne produite à partir d’une chaux vive calcique est notée CL (abrégé de Calcic Lime en Anglais). Elle est composée d’oxydes et d’hydroxydes de calcium.

Une chauxaérienne produite à partir d’une chaux vive Dolomitique est notée DL (Dolomitic Lime). Elle est composé d’oxydes et hydroxydes de Magnésium.

Après l’abrégé CL ou DL est indiqué le % total de chaux présente dans le produit. Il peut varier de CL 70% à CL 90% et de DL 80 à DL 85 pour les chaux magnésiennes.

Dans tous les cas une chaux calcique doit avoir moins de 5% de magnésium.

La différence entre une chaux CL 70 et CL90 et due à la présence d’impuretés comme des carbonates qui peuvent se former par réaction de la chaux avec l’air (donc de la chaux morte revenue à l’état de pierre, de charge inerte, non liante).

Une bonne chaux aérienne de restauration est donc une chaux calcique CL 90, ou une chaux magnésienne DL 85, mais pour les chaux grasses (en pâte) l’étiquette doit toujours porter en plus le sigle S PL.

S PL pour les chaux grasses calciques en pâte

S ou S1 pour des chaux calciques en Poudre

S2 pour des chaux grasses Magnésiennes

En résumé 2 sigles sont conseillés comme premiers critères de choix d’une bonne chaux aérienne : 
EN 459‐1   CL 90 S1  (pour les chaux aériennes calciques)
EN 459‐1   DL 85 S2 (pour les chaux aériennes dolomitiques)

et derrière le S il y a « PL » pour les chaux grasses en pâte.

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Oui mais … comment identifier une bonne chaux en pâte ?

La norme n’est qu’une garantie minimum. Elle permet d’exclure des produits de moindre qualité mais elle ne nous dit pas pourquoi une chaux en pâte est meilleure qu’une autre ni comment l’identifier.

La question de la qualité de la chaux grasse en pâte, est abordée dans le livre d’Andrea Rattazzi « Conosci il grassello di calce ? » (Connaissez vous la chaux grasse ?). J’ai essayé d’extraire de ce livre technique de 200 pages quelques notions relatives à la qualité d’une « chaux grasse ».

Conditions pour produire une bonne chaux grasse en pâte, en 3 étapes :

CUISSON et choix de la pierre : La cuisson douce (<1000°) d’un calcaires micro cristallin et poreux donnera une chaux grasse. La chaux vive qui en résulte est composée de particules très fines aux pores nombreuses mais petites. Le marbre, macro cristallin, donne à l’inverse une chaux très maigre.

EXTINCTION – La cuisson douce induit une réactivité à l’extinction plus élevée. L’extinction doit être maîtrisée et la chaux vive ni noyée ni brûlée.  On veillera à ce que la température pendant l’extinction se situe entre 80 et 95°. Il est préférable d’éteindre la chaux vive peu après sa sortie du four. Le rapport eau / chaux vive en poids est de 3,5/1 Kg pour les chaux les plus grasses. L’école de Léon en Espagne conseille un rapport de 3,6 litres d’eau pour 1 Kg de chaux vive.

MATURATION – Pendant la maturation en bac, les cristaux d’hydroxyde de calcium subissent des changements de morphologie et de dimensions qui augmentent la plasticité, la maniabilité et la rétention d’eau de la chaux grasse. Dans un 1er temps les grumeaux se re-divisent en parties plus petites. Dans un 2eme temps les particules s’organisent sous l’effet d’une polarisation par des ions, en lamelles rangées un peu comme des feuillets d’argile. C’est cette structure qui explique les caractéristiques d’une chaux grasse de qualité, bien macérée, sa plasticité et sa capacité à retenir l’eau entre les feuillets.

Comment reconnaître une bonne chaux grasse en pâte ?

– Vitruve déjà donnait ce conseil : Trempez un outil en fer dans la chaux en pâte. Si le fer ressort propre c’est que la chaux est maigre et « sèche ». Si le fer ressort enrobé de pâte agglutinée autour du fer c’est que la chaux est grasse, qu’elle a macérée assez longtemps  et qu’elle a été bien préparée à toutes les étapes de sa fabrication (choix des pierres, cuisson, extinction, macération).

– La garantie apportée par la « banca della calce » nous donne une idée des critères scientifiques pris en compte pour apprécier la qualité d’une chaux en pâte.

Tout commence par le suivi de la fabrication et le suivi régulier des bacs de maturation de la chaux. En complément, des analyses sont faites avant le conditionnement des lots de chaux pour la vente. Ces analyses portent sur 5 critères :

  • L’indice de blancheur
  • La surface spécifique (indice de finesse de la chaux en pâte)
  • La morphologie cristalline
  • La viscosité dynamique
  • La teneur en matières solides (l’extrait sec et du coup le % d’eau contenu dans 1 Kg de pâte. Dans l’exemple ci-dessous 47% d’extrait sec => 53% d’eau dans cette chaux grasse en pâte). La MVA n’est pas donnée mais elle est souvent entre 1,3 et 1,4 Kg / litre.
certificat 24 mois
exemple de valeurs mesurées sur un lot certifié par la « banca de la calca » pour un lot vieilli 24 mois.
certificat 48 mois
Exemple de valeurs mesurées sur un lot certifié par la « banca de la calca » pour un lot vieilli 48 mois.

– Le temps de vieillissement (de 12 à 48 mois) est également mentionné sur les étiquettes.

Je n’ai pas trouvé les fourchettes des valeurs considérées comme bonnes pour ces 5 critères.

Je compléterai cet article si je trouve des informations complémentaires.

– Les 2 exemples de mesures ci-contre à 24 et 48 mois ne peuvent pas être comparés car ils concernent 2 chaux différentes. Par contre le BET de 14 m2/g à 24 mois et de 8,9 m2/g à 48 mois semble montrer que 24 mois de plus ne compensent pas la finesse moindre de la chaux au départ.

Le % d’extrait sec est le même (47%) donc l’eau représente 53% du poids de ces 2 chaux grasses en pâte. Si nous avions la MVA de ces pâtes nous pourrions en déduire le poids de chaux sèche. Pour une chaux en pâte avec une MVA de 1,35 Kg/litre, l’eau représenterait 715  g et la chaux 634 g. En théorie ce calcul permettrait de convertir un dosage connu avec une chaux en poudre qui fait 500 g /litre.

Par exemple un dosage en finition habituellement réalisé avec 3 seaux de chaux en poudre (30 litres = 15 Kg) pour 9 seaux de sable pourrait être remplacé par 24 litres de chaux en pâte qui apportent autant de chaux que 30 litres de poudre … donc 20% de chaux en moins, en volume.

Cette approche théorique n’est qu’une base de travail à valider pour chaque technique.

Ce qui compte c’est la pratique, c’est l’appréciation de l’artisan qui sait voir si le dosage est correct ou s’il faut majorer ou minorer les quantités de liant quand il passe de la chaux en poudre à la chaux en pâte. A volume égal on sait que la chaux grasse en pâte a une capacité liante plus forte que la chaux en poudre. Il semble donc logique de minorer les volumes de chaux connus en poudre quand on passe à la pâte.

En France il y a quelques chaux en pâte plus ou moins connues :
  • La chaux en pâte d’Augmontel

C’est la plus ancienne que je connaisse et j’ai eu plusieurs avis très positifs sur cette chaux en pâte de la part d’artisans qui maîtrisent les applications à la chaux en pâte.

  • La chaux en pâte « Calci-chaux » d’Ebreuil – www.calci-chaux.com

Elle m’a été signalée par un technicien du patrimoine de l’Alier, qui précise :

« Il y a un chaufournier, à Ebreuil, dans l’Allier, qui fait de la chaux en pâte. Il dit être le seul réel chaufournier artisanal en France. Il fournit les bâtisseurs de Guedelon »

  • La chaux en pâte « Pozzo Nuovo »

Je n’ai eu qu’un retour d’un artisan formateur pour cette chaux, mais un retour très négatif. Elle fissure PLUS qu’une chaux en poudre.

Si vous connaissez d’autres marques et que vous les avez mises en oeuvre, merci de me les signaler et de me donner si possible votre avis avec un comparatif par rapport à d’autres chaux aériennes.

Toujours vérifier que ce soient de vraies « chaux grasses », des pâte issues de chaux vive. Comme vous l’avez compris, les chaux présentées « en pâte » mais formulées à partir d’une chaux aérienne en poudre mouillée sont à exclure.

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La plus part des notions de cet article sont extraites de 3 sources :

– Le livre d’Andrea Rattazzi « Conosci il grassello di calce ? » (Vous connaissez la chaux grasse ? »)

– Des articles de la « banca della calce » : Riconoscere il grassello di qualità.pdf » (Reconnaître une chaux grasse de qualité ») Cet article au titre alléchant a l’inconvénient de NE PAS donner de critères techniques. Il les promet dans un futur article introuvable.

– Des articles du Forum Calce. cette association fait un travail de fond sur la chaux grasse et propose des formations aux techniques à base de chaux grasse en pâte.

Je les remercie pour les infos mises en ligne.

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Si vous avez des questions ou des témoignages sur votre pratique de la chaux en pâte,
n’hésitez pas à me les communiquer. Un article à partir de pratiques de chantiers serait souhaitable, 
pour passer de la théorie à la pratique.

14 réflexions sur “Chaux aérienne en pâte ou en poudre ?”

  1. Merci pour toutes ces informations précieuses.Je voudrais badigeonner ma cave qui est humide (pierre de sable) mais pas trempée car le terrain est sablonneux. Un badigeon à l’huile de lin peut il convenir? Quel est le rôle de l’huile de lin?

    Bien à vous,
    Marie

    1. Bonjour
      Badigeonner ne fera pas de mal mais n’enlèvera pas l’humidité évidemment. L’huile de lin s’incorpore au moment de l’extinction de la chaux vive (pas à de la chaux en pâte ou poudre froide) on fait ainsi une huile chaulée qui sert à peindre sur des poutres par exemple, mais de l’avis d’artisans qui ont essayé l’intérêt (et la tenue sur le bois ?) ne sont pas évidents. Maintenant ils achètent cette huile chaulée toute prête. Pour un badigeon sur des murs je ne sais pas ce que ça apporterait (je n’ai pas connu d’artisans qui maîtrisent cette pratique).
      Bon travail !

  2. Bonjour Monsieur Nèples,

    j’ai découvert sur votre site l’intérêt de la chaux en pâte, le fameux grassello di calce.

    Grâce à votre article, j’ai donc l’intention d’utiliser du grassello pour les enduits de corps/finition sur toutes les façades, et pour les enduits de finition en intérieur (sur enduits de corps en terre).

    Ma question : j’habite non loin d’Argeco qui produit le métakaolin flash, cette argile cuite (cuisson « flash » plus écologique) qui permet de favoriser la fameuse réaction pouzzolanique de la chaux aérienne. Je m’interroge sur l’utilisation de cette argile en adjuvant pouzzolanique à la chaux en pâte, dont vous avez parlé dans votre article sur le mortier romain.

    Auriez-vous de nouvelles données sur les dosages qui permettraient de préserver la souplesse de l’enduit, tout en bénéficiant des grandes qualités de l’ajout de métakaolin ? Dans votre article vous parlez d’un mélange de 3/4 de métakaolin et d’1/4 de chaux aérienne, cela ne risque-t-il pas de donner un mortier trop rigide ?

    Merci à l’avance de vos suggestions, toujours précieuses.

    1. Bonjour

      Merci pour votre message, ça fait toujours plaisir de voir que ces articles sont utiles (à ceux qui comme vous prenez le temps de les lire !).

      1er test à faire : mélangez 3 volumes de métakaolin avec 1 vol de chaux arienne et 12 volumes de sable et faites un mortier de consistance normal. Ensuite enfermez le mortier frais dans un sac plastique étanche (type congélation). S’il ne durcit pas c’est que le métakaolin et la chaux n’ont pas eu de réaction pouzzolanique.

      Pour le mélange chaux aérienne méta kaolin le rapport 1/4 de de chaux aérienne 3/4 de métakaolin donne le liant (dans ce cas la chaux n’a pas un rôle de liant. Elle est là pour provoquer une attaque chimique basique sur le métakaolin et induire la prise pouzzolanique)
      Pour 1 volume de ce liant vous pouvez tester avec 3 et 4 volumes et même 5 volumes de sable. Quand la prise sera d’au moins 1 mois si les échantillons testez si les écchantillons sont bien poreux (ils se mouillent plus ou moins quand on verse de l’eau dessus en tenant l‘échantillon vertical). La souplesse est plus difficile à évaluer sans test de labo et aucune mesure n’est divulguée pour le Tilia.
      Pour le rapport chaux aérienne poudre ou pâte, en résumé on peut considérer que 1 volume de poudre = 1 volume de pâte.

      Vous pouvez me contacter si vous voulez des précisions avant de faire le mortier test ou pour les tests sur les différents mortiers durcis.

  3. Bonjour, je cherche de la documentation sur les caractéristiques et l’application des enduits en climat froid (je suis au Québec). Avez-vous des référence ? Merci !

  4. bonjour,pouvez vous me donner le dosage en poid de la chaux grasse en pate,pour un stuc comprenand 500g de farine de marbre+500g de talc,donc combien faut il ajouter de chaux grasse et combien de predose st svp,je me perd un peu dans les calculs,merci d’avance

    1. Avec 500g de marbre (0,5 litre), mettre le même volume de pâte (environ 700 g) et 50g de prédose puisqu’on est à 1/20 de la dose complète.

  5. Bonjour,
    Est il possible d’approcher la qualité de la chaux en pâte avec de la chaux aérienne que l’on aurait laissée tremper?

    1. Non, ça n’a rien à voir. (voir article « chaux aérienne en pâte ou en poudre »).
      Ca évitera seulement à la chaux en poudre de s’altérer au contact de l’air.

      1. Bonjour Mr LUC et les autres aussi

        Si j’ai bien compris vous conseillez la chaux en pâte bien « ancienne ». Elle est de loin préférée à la chaux en poudre. Et dans vos fiches techniques vous utilisez la chaux en poudre avec ce qui s’en suit pour le dosage et la qualité des finitions.
        Faut-il abandonner systématiquement la chaux en poudre surtout que son utilisation n’est pas aisée (poussière). Evidemment, je pense que ceci ne plait pas aux industriels !
        inalij
        Merci

        1. Bonjour
          Je donne les dosages en poudre qui m’ont été donnés mais j’insiste toujours pour préciser que la chaux en pâte sera toujours bien meilleure. Ca permet aux curieux de tester la différence puis de choisir. Il y aussi parfois des difficultés pour avoir de la chaux en pâte à un prix correct.

  6. Bonjour, Je trouve l’article très intéressant et je vous rejoints sur tous les points sauf celui concernant votre mention « Il n’y a pas l’équivalent en France ». Je vous invite à tester la chaux en pâte Pozzo Nuovo, fabriquée en France par un maître artisan.
    Cordialement

    1. Bonjour
      Je ne dis pas qu’il n’y a pas de chaux grasse de bonne qualité en Françe mais qu’il n’y a pas de LABEL pour ces chaux, ni critères de qualité identifiés et expliqués. Même en Italie les critères scientifiques donnés sont peu expliqués. Je connais un peu l’artisan qui fabrique (sérieusement) la chaux en pâte « Pozzo Nuovo » mais je n’ai pas eu d’écho d’artisans sur la qualité de cette chaux en pâte. Je lui ai demandé hier s’il pouvait me communiquer les caractéristiques de sa chaux. Dés que je les ai je les ajoute à la fin de l’article. Merci pour vos avis et n’hésitez pas à apporter vos retours d’expérience.

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