Choisir un enduit à la chaux

On attend d’un enduit qu’il décore et protège durablement les murs, mais quel enduit ? Est-il adapté au support et quelle finition choisir ?

Un enduit de plus de 2000 ans à Délos.

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Quelles différences entre un enduit prêt à l’emploi et un enduit réalisé par le maçon sur chantier ?

Dans quelles situations faut-il préférer un enduit à la chaux ou au ciment ?

Dans cette fiche conseil nous avons essayé de répondre à ces quelques questions quand les travaux concernent le bâti ancien.

(Sommaire détaillé à la fin de la fiche)

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DIAGNOSTIQUER / CHOISIR / RÉALISER Pour faciliter la prise en compte de ces recommandations nous vous proposons un parcours en 3 étapes.

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1ère étape – DIAGNOSTIQUER : On part d’une situation réelle, votre chantier. Quel est l’état et le type de support ? Cet état des lieux doit vous permettre d’évaluer les désordres et les travaux adaptés.

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2ème étape – CHOISIR : Des choix techniques ou esthétiques se posent. Nous pointerons les avantages et inconvénients des différentes solutions.

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3ème étape – RÉALISER : A partir des recommandations de cet article vous avez choisi un enduit adapté à votre situation, un aspect de finition et un mode de coloration. Dans la fiche conseil « Réaliser un enduit à la chaux » nous décrirons les étapes de la réalisation d’un enduit à la chaux adapté au bâti ancien et réalisé sur chantier par le maçon.


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Quelques mots clés pour parler des enduits, du support à la finition.

HOURDÉ : Les pierres des murs anciens sont généralement « hourdées » (=bâties) avec un mortier parfois composé de chaux et sable mais souvent de terre crue.

GOBETIS : Mortier fortement dosé en liant et composé d’un sable cru (sans fines). Jeté liquide sur le mur, le gobetis crée un accrochage pour le corps d’enduit quand les pierres sont lisses. Si les joints sont larges on les bourre au nu des pierres et on applique souvent le corps d’enduit sans gobetis préalable.

CORPS D’ENDUIT : C’est la couche la plus épaisse de l’enduit. Elle s’applique directement sur le mur ou sur un gobetis. Elle va recevoir la finition.

FINITION : Couche qui donne sa teinte et son aspect final à l’enduit, souvent talochée.

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DIAGNOSTIQUER 

Tout diagnostic commence par un état des lieux. On identifie le type de mur et le type d’enduit en place. On décrit le plus exactement possible les matériaux et leur état actuel.

En adaptant cette approche à votre situation vous pourrez dialoguer avec l’artisan dans un langage plus technique. L’état actuel doit parfois être repris pour parvenir à l’état final recherché.

Ces travaux préparatoires vont assurer la remise à niveau du support pour qu’il puisse reçevoir la finition souhaitée. L’état de dégradation ou le type d’enduit en place peuvent aussi s’avérer incompatibles avec la qualité finale recherchée. L’enduit sera piqué et le mur assaini pour recevoir un enduit neuf adapté au support.

Cette approche technique est nécessaire. Contrairement à une idée reçue, esthétique et technique ne sont pas indépendants. Si vous êtes sensibles aux techniques à la chaux, et soucieux de l’état de vos murs anciens, vous avez probablement déjà constaté cette évidence.

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LES SUPPORTS ANCIENS :

Pierres de tout-venant et joints friables

Par support « ancien » nous désignons tous les murs bâtis (on dit aussi hourdés) sans ciment.

Les joints de ces murs se composent généralement de terre, plus rarement de sable et de chaux.

Les murs composés de petites pierres de tout-venant ou de galets présentent souvent des joints larges en terre, certains remplissages de pans de bois également.

Les joints et les matériaux sensibles à l’humidité se conservent très bien derrière un enduit de protection respirant.

Les murs se composent de matériaux hourdés (pierres, briques, galets) parfois résistants à l’eau mais les  joints sont toujours sensibles à l’humidité. Si le mur est exposé au vent dominant il recevra des pluies battantes.

Les joints larges favorisent les pénétrations d’eau et demandent souvent la protection d’un enduit. L’enduit devra protéger sans enfermer l’humidité.

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LES TYPES D’ENDUITS

Les enduits adaptés aux supports anciens.

L’enduit sera compatible avec votre mur ancien s’il crée des conditions favorables à la conservation des matériaux les plus sensibles du mur, les joints en terre, les pierre tendres et le bois.

Ces matériaux gardent leur résistance tant qu’ils restent secs mais se dégradent si l’enduit les étouffe. Les enduits à la chaux réalisés par les artisans sans ajout de ciment ni de résine conviennent aux maisons bâties (hourdées) sans ciment.

Les enduits industriels adaptés aux supports durs ne sont pas adaptés aux supports anciens.  Vous trouverez des indications pour identifier les rares enduits prêts à l’emploi adaptés aux supports anciens, dans le chapitre sur  « Les enduits industriels ».

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Enduits inadaptés aux murs anciens :

Les enduits ciment enferment l’humidité et altèrent les murs en pierre et les joints.

Un enduit est inadapté s’il est plus dur et plus étanche que les matériaux qu’il est sensé protéger.

Trois types d’enduit s’avèrent inadaptés :

Les enduits réalisés avec du ciment à la place de la chaux.

Les « bâtards » ciment-chaux (pratique encore courante dans certaines régions).

Les enduits prêts à l’emploi quand ils sont prévus pour recouvrir les murs des maisons neuves. Si on vous propose d’appliquer un enduit prêt à l’emploi sur vos murs anciens, demandez si ce produit peut aussi s’appliquer sur un mur dur en ciment. Si c’est le cas, ce produit n’est pas adapté à votre situation.

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Reconnaître un enduit à la chaux :

Quelques indices pour savoir si l’enduit qui recouvre votre mur est à la chaux : 

Si vous concassez un morceau d’enduit il révèle souvent des grains de sables de grosseur variée.

Sa surface peut-être patiné dans une teinte terre (en milieu rural) alors qu’il est blanc dans son épaisseur. Si l’enduit a une  couleur terre dans sa masse, il contient de la terre, jamais des pigments.

Une partie de la chaux peut apparaître sous forme de nodules blancs de 5 à 10 mm (les incuits et surcuits). 

La masse de l’enduit se compose d’un liant blanc, y compris pour les couches en contact avec le mur.

L’érosion a lavé les grains de sables à moins que des laits de chaux d’entretien n’aient été appliqués tous les 20 ans.

Appliqué en couche fine sur de grosses pierres froides, l’enduit à la chaux s’est décollé ponctuellement au bout de quelques dizaines d’années. Détaché des plus grosses pierres, l’enduit donne un effet d’enduit « à têtes vues ». Nous prenons à tort pour un effet esthétique volontaire ce qui provient d’une dégradation lente.

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On nomme souvent « Enduit à têtes vues » un enduit qui à l’origine recouvrait les pierres.

L’enduit souple absorbe les coups. Il « sonne » sourd. Un enduit ancien peut sonner creux à l’aplomb d’une pierre mais être bien accroché par les joints. S’il n’est pas friable, vous pouvez probablement le conserver.A l’inverse, les enduits ciment se décollent par plaque.

Un enduit ancien à la chaux est poreux, il se mouille facilement mais sèche tout aussi vite (on dit qu’il « respire »). Les matériaux du mur ne se détériorent donc pas sous l’effet d’une humidité permanente. Les très vieux enduits à la chaux sont généralement plus dégradés en pied de mur qu’en partie haute (d’où l’utilité des soubassements en surépaisseur).

En résumé, un enduit à la chaux s’érode lentement si on ne l’entretient pas un minimum mais sous l’enduit, les joints et le mur restent en bon état.

Un enduit à la chaux se comporte comme les matériaux sensibles du mur qu’il protège. Faute d’entretien il se dégrade avant que le mur ne s’altère. A l’inverse, les enduits ciment enferment le mur et les joints et les pierres tendres se dégradent sous l’enduit. Quand l’enduit ciment tombe, dessous, le mal est fait.

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Pouvez-vous conserver votre enduit à la chaux ?

OUI si l’enduit présente un bon aspect général, des altérations localisées en pied de mur, s’il est dégradé ponctuellement à l’aplomb de certaines grosses pierres du mur.

NON si les reprises représentent plus de 20% de la façade.

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Reconnaître un enduit trop dur :

Les couches en contact avec le mur sont le plus souvent grises. L’enduit « sonne » comme un matériau dur. Derrière l’enduit non dégradé on découvre des joints sans résistance rendus pulvérulents par l’humidité enfermée (si le mur est humide).

Les grains de sables sont peu mis en valeur. En résumé, les enduits inadaptés résistent au détriment des matériaux qu’ils devraient protéger.

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Pouvez-vous les conserver ?

OUI si après sondage il s’avère que le mur n’est pas humide, les joints stables (non pulvérulents) et si la maison ne présente pas de caractère particulier.

NON si l’on constate une dégradation des joints, des pierres tendres ou des bois, si l’on souhaite assainir le mur, si la maison comporte des encadrements en pierres qui se dégradent sous l’effet de l’humidité qui sort par les pierres, faute de pouvoir sortir par l’enduit.

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Peut-on trouver des enduits industriels adaptés aux murs anciens ?

Ils sont peu nombreux, peu connus, plus chers que les enduits commercialisés pour le neuf et rarement proposés par les artisans façadiers. Vous trouverez au chapitre suivant un résumé des situations adaptées à  l’emploi d’un enduit industriel.

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CHOISIR UNE SOLUTION 

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GARDER OU PIQUER L’ENDUIT EN PLACE ?

Quand piquer l’enduit ?

Si l’humidité se manifeste sous un enduit qui contient trop de ciment, les pierres tendres se désagrégeront lentement mais les joints perdront rapidement toute cohésion. Une seule solution s’impose : Purger l’enduit et les joints en ciment pour retrouver le support ancien.

On piquera aussi si l’enduit existant n’est pas en ciment mais qu’il a fait son temps et si le mur n’est pas enduit mais simplement rejointé et que vous souhaitez l’enduire.

Dans tous les cas on commence par purger l’ancien enduit, les joints trop friables et les joints en ciment stables mais néfastes pour le mur.

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Le mur est ancien et l’enduit à la chaux :

L’enduit présente un bon aspect général malgré quelques altérations en pied de mur. Des reprises ponctuelles seront nécessaires avant une finition à la chaux ou un badigeon.

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On piquera l’enduit si …

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Les reprises représentent plus du 1/4 de la surface.

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On gardera l’enduit si … Seule la base du mur est humide. On réalisera un soubassement en surépaisseur, avec une chaux hydraulique, sans résines ni hydrofuges ni ciment.

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Le mur est ancien mais l’enduit en place est au ciment :

Il est toujours préférable de piquer les enduits et les joints réalisés avec du ciment ou avec des enduits industriels durs et étanches. L’humidité qui remonte dans les murs (dite capillaire) ou qui s’infiltre lors des pluies doit pouvoir s’évaporer. Si elle est retenue elle migre vers l’intérieur et entraîne des moisissures.

Sur la photo, l’enduit ciment bloque l’humidité et la force à sortir en excès du côté de l’enduit à la chaux voisin qui se désagrège alors qu’il reste stable à l’écart du ciment.

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Il faut donc piquer l’enduit …

Si l’enduit est au ciment, si trop dur et trop étanche il enferme l’humidité.

Si un revêtement plastique recouvre un enduit à la chaux, il ne sera pas possible d’enlever le revêtement sans dégrader l’enduit.

Si l’humidité du mur ou des remontées de sels désagrègent l’enduit ou se manifestent du côté intérieur.

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On peut garder l’enduit …

Si l’enduit en place est au ciment mais le mur n’est pas humide et l’on souhaite limiter la dépense. On piquera quand même sur la hauteur du soubassement pour ménager une zone d’évaporation.

Si l’enduit est peint mais non dégradé,  il faudra décaper toute trace de peinture pour retrouver un support stable et rugueux qui recevra une finition d’enduit à la chaux.

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L’enduit est au ciment mais le mur aussi :

Nous n’aborderons pas ici en détail le choix des enduits pour les supports en aglo de ciment ou en béton. Les enduits industriels proposés conviennent généralement à ces supports. Ils sont de la même famille et les erreurs sont moins fréquentes.

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LES ENDUITS INDUSTRIELS :

Nos recommandations portent essentiellement sur l’application des techniques à la chaux sur le bâti ancien. En complément nous résumons ici les précautions d’emploi des enduits industriels en environnement ancien.

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Sur les supports neufs :

Les enduits industriels ont été créés pour les supports neufs. Appliqués à la machine ils protègent les murs par une couche fortement hydrofugée qui recouvre le mur de 10 mm à 15 mm d’enduit maximum. Que ce soit pour enduire des aglos en ciment, du béton banché, ou des briques, vous trouverez sans peine des enduits adaptés à ces supports durs, peu sensibles à l’eau et hourdés au ciment. Sur le béton cellulaire de type Siporex, sur les revêtements isolants ou d’autres supports neufs de faible résistance il faut absolument exiger un enduit prévu à cet effet. Les fabricants indiquent les supports neufs compatibles avec leurs produits.

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Sur les supports ancien :

Il existe quelques rares enduits industriels adaptés aux supports anciens. Peu nombreux et un peu plus chers que les enduits formulés pour les supports neufs, ils sont rarement proposés. L’enduit sera adapté si sa fiche technique mentionne clairement le nom de votre support (pisé, murs hourdés aux mortiers peu résistants) en accord avec le chapitre 11 du DTU 26/1. L’enduit doit être de faible résistance, très perméable à la vapeur d’eau, très peu hydrofugé et très élastique (ce qui se traduit par un « module d’élasticité » faible, inférieur à 3 500 MPa). Ces informations sont peu communiquées par les fabricants qui ne sont pas daccord entre eux sur les caractéristiques d’un enduit adapté aux supports anciens faibles.

Ne vous laissez pas impressionner par les finitions « à la chaux ». Techniquement le plus important c’est la couche qui est en contact avec le support, sous la finition.

Les joints et le corps d’enduit doivent être réalisés avec un produit adapté aux critères du DTU pour le bâti ancien, décrit ci-dessus. La finition doit être compatible avec le corps d’enduit qui la porte.

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Sur un enduit ciment : 

Si votre maison ancienne est déjà rejointoyée ou enduite au ciment, le mal est fait. Au mieux les pierres du mur sont froides, peu insensibles à l’eau, et votre maison ne présente pas de trace d’humidité. Vous pouvez alors vous contenter de réaliser une finition d’enduit industriel sur l’enduit ciment existant. Vous en trouverez sans peine pour ce type de support. N’appliquez surtout pas une finition à la chaux sur une sous-couche en ciment. Elle se dégradera.

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Sur un enduit à la chaux : 

Si l’enduit existant est à la chaux et en assez bon état, il est conseillé de ne pas le recouvrir avec un enduit industriel. On réalise des reprises avec de la chaux et du sable. On laisse sécher et on applique une couche de badigeon de chaux en entretien.

Si un industriel vous propose de recouvrir un enduit à la chaux avec un de ses produits, demandez à voir quelques chantiers réalisés dans ces conditions.

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Finitions conseillées avec un enduit industriel :
Les finitions économiques habituellement proposées, écrasées ou brutes de projection, ont été inventées pour aller plus vite et cacher le manque de maîtrise de nombreux applicateurs. Ces finitions sont à exclure sur le bâti ancien.
Il y a évidemment un petit pourcentage de « façadiers » qui maîtrisent les enduits talochés fin.  Le taloché, c’est la finition qui révèle le savoir-faire du maçon. La finition talochée protège au mieux le mur par son épaisseur régulière. Sa surface lisse limite les infiltrations et l’accrochage des araignées ou de la salissure.
En milieu naturel ou à proximité de bâtisses anciennes, une maison neuve doit éviter d’accentuer ses lignes droites par un enduit trop lisse ou des baguettes PVC.
Une finition « gratté fin » facilitera l’intégration visuelle d’une construction neuve recouverte d’un enduit industriel dans un environnement sensible. On évite ainsi l’aspect tendu des enduits prêts à l’emploi talochés, souvent rendus brillants par les hydrofuges.
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CHOISIR UN ENDUIT 

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Appliqué à la main ou à la machine ?
Peu importe le mode d’application. On applique généralement les enduits industriels à la machine mais les mortiers préparés sur chantier peuvent aussi passer par les tuyaux, avec quelques précautions : On tamise pour éliminer les grains supérieurs à 5 mm, on réalise un mortier bâtard chaux aérienne / chaux hydraulique et on ajoute du savon et un entraineur d’air (non hydrofugé) aux gâchée pour fluidifier le mortier sans excés d’eau. En pratique mieux vaut choisir l’artisan au vu de la qualité des travaux qu’il réalise et lui laisser le choix du mode d’application qu’il maîtrise.
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Formulé sur chantier ou en usine ?
Les Enduits Prêts à l’Emploi, dits « EPE » ou « enduits formulés » ou « enduits industriels », sont majoritairement étudiés pour les supports neufs. Les produits conseillés pour enduire des aglos en ciment, le béton ou les enduit ciment existants ne sont pas adaptés aux supports anciens. Pour les murs du bâti ancien exigez un EPE adapté, conforme au DTU pour le bâti ancien.
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Les enduits de maçons.
Formulés sur chantier à partir de sables et de chaux, ils mettent en valeur les couleurs et les grains des sables locaux. Ils sortent de l’aspect standard des enduits industriels à quelques conditions : Le maçon ne doit pas formuler de mauvais produits industriels en ajoutant des adjuvants (résines, hydrofuges, anti gel) ni du ciment. Le professionnel qui maîtrise les enduits à la chaux utilisera des chaux naturelles et choisira des sables expressifs par leur couleur ou leur granulométrie.
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Appliquer un enduit à la chaux sur un support ciment ?
Les murs de votre maison ne sont pas anciens mais vous souhaitez bénéficier de la qualité esthétique d’un enduit à la chaux. Attention DANGER ! Une finition à la chaux posée sur un enduit ciment se dégradera rapidement. Seule consolation, cette erreur ne met pas en danger les murs mais seulement l’esthétique.
Il ne faut pas demander à un artisan d’appliquer sur un support en aglo ou en béton un mortier à la chaux de sa fabrication ni un enduit bâtard ciment-chaux dopé à la résine. Il risque de réaliser un enduit industriel mal formulé.
Vous avez deux solutions :
– Un produit « aspect chaux » sans chaux mais compatible avec le support neuf.
– Une finition d’enduit prête à l’emploi « à la chaux » posée sur un corps d’enduit adapté au support neuf. Cette sous-couche fera interface pour pallier à l’incompatibilité entre la finition chaux et le support étanche. Dans ce cas mieux vaut faire confiance aux industriels et appliquer l’enduit adapté au support qu’ils proposent,  avec leur finition « à la chaux » compatible.
Quant à l’aspect, à vous de juger sur des chantiers déjà réalisés. Le résultat dépend  évidemment du produit et de son application.
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PEINDRE ?

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L’enduit est peint. Que faire ?
Vous ne souhaitez pas piquer l’enduit mais seulement l’entretenir. Si vous parvenez à enlever entièrement la peinture il est généralement préférable de ne pas repeindre. Pour un prix comparable à une bonne peinture vous pouvez demander à un artisan maçon de réaliser une finition d’enduit.
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Quand peindre ? Il peut-être avantageux de repeindre dans les cas suivants :
– L’enduit n’est pas à la chaux et la peinture est très difficile à enlever. On peut repeindre avec une peinture organique ou Sol-Silicate.
– L’enduit existant est à la chaux et ne présente pas de défauts d’aspect (irrégularités de surface visibles sous la couche de peinture) et la peinture organique (résine dérivée du pétrole) est stable, difficile à décaper. On peut aussi repeindre avec une peinture organique ou Sol-Silicate.
– L’enduit à la chaux est en bon état et la peinture organique peu adhérente. On peut décaper et appliquer un badigeon ou une peinture silicate.
– La peinture est un ancien badigeon à la chaux appliqué sur un enduit à la chaux.
Toute peinture organique est à éviter. On peut facilement appliquer un nouveau badigeon à la chaux ou une peinture silicate.
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Quand réaliser une finition d’enduit ?
Dans tous les cas où vous parvenez à éliminer entièrement la peinture sans dégrader l’enduit qui la porte.
– Si la peinture farine et peut se brosser à sec ou se décaper au Karcher.
– Si vous disposez d’un appareil à sabler, quand la peinture ne farine pas et que l’enduit est dur (on ne peut pas sabler une peinture si l’enduit est à la chaux).
– Si l’enduit nécessite des reprises ponctuelles qui vont se voir sous une couche de peinture.
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Mieux vaut piquer l’enduit si …
– Les travaux préparatoires semblent devoir être long et coûteux pour n’avoir finalement qu’une économie mineure par rapport à un enduit entièrement refait entièrement.
Si vous hésitez demandez deux devis. Un à un maçon pour tout refaire et l’autre à un peintre pour des reprises avant peinture. Et n’oubliez pas en regardant le prix que dans un cas vous aurez un enduit neuf et dans l’autre un enduit rapiécé.
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Quel type de peinture choisir ?
– Si vous avez pu dégager le support (il ne reste plus de film de peinture) choisissez une peinture minérale. Au silicate sur les enduits durs, et à la chaux (badigeon) sur les enduits poreux.
– S’il reste de la peinture appliquez une peinture de même nature que la précédente.
A la chaux sur les anciens badigeons.
Silicate sur les anciennes peintures au silicate.
Organiques ou Sol-Silicate sur les anciennes peintures organiques.
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CHOISIR UNE FINITION

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Finition fouettée 
On observe fréquemment cette finition en milieu rural. L’enduit » fouetté » (on dit aussi « posé au balais ») doit son nom à son mode de finition. On pouvait soit poser la finition avec la branche, soit jeter et dresser mortier de finition à la truelle est fouetter ensuite la finition déjà posée avec la branche. Dans les 2 cas on régularisait l’aspect de surface par une empreinte régulière. On évitait ainsi le recours à la taloche qui induisait une micro fissuration quand le mortier était trop gras. (gras = contient trop de fines = sables terreux). Quelques rares artisans appliquent ces mortiers qui contiennent de la terre. Vous pouvez envisager la reprise de mortiers anciens localement dégradés, si vous avez la chance de trouver un artisan qui sache les appliquer. Maîtrisées, ces techniques à base de sables terreux sont très performantes.
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Finition talochée
Serrée à la taloche bois, la finition talochée laisse un enduit sans relief ni creux. Peu salissante, cette finition régulière met en valeur le coup de main de l’artisan mais les coups de taloche se voient en lumière rasante et trahissent le manque de maîtrise. Teintés de préférence en masse par des sables, ces enduits peuvent rester talochés, ou recevoir un badigeon de chaux coloré, appliqué « à fresco » sur la finition, le même jour. Les enduits talochés réalisés au début du 19eme avec des sables grenus, irréguliers, se sont peu à peu tendu, devenant de plus en plus lisses et le sable tamisé plus fin. Cette évolution s’achève avec le badigeon de chaux et parfois le stuc, finitions tendues, plus urbaine, plus ou moins colorés et décorés selon les régions. En milieu rural on recherchera des sables qui copient les couleurs des terres et des sables locaux.
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Le gratté fin parfois
Le grattage rend la surface des enduit plus perméable à l’eau. Il ouvre la surface des enduits trop durs mais altère les enduits à la chaux aérienne qui s’opposent à la pénétration de l’eau par le serrage de la taloche.
Les grattés fins conviennent esthétiquement et techniquement aux enduits industriels, hydrofugés en masse. Le gratté gomme aussi les effets de brillance apportés en surface par les hydrofuges.
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Les enduit « à têtes vues »
On désigne ainsi les murs dont l’enduit laisse voir quelques têtes de pierres.
Entièrement recouverts à l’origine par un enduit à la chaux fouetté ou taloché, ces murs se découvrent par usure de l’enduit.
La fine couche d’enduit se décolle d’abord des grosses pierres qui présentent une face parallèle à l’enduit. Par erreur nous interprétons cet effet du temps comme une intention esthétique.
Les enduits à têtes vues réalisés de nos jours présentent diverses erreurs. L’enduit en surépaisseur va chercher en retrait les pierres qu’il veut laisser voir et les pierres apparentes n’ont pas toute une grande face plane parallèle à l’enduit.
Si l’on souhaite intégrer un mur repris à un mur ancien conservé, on peut appliquer une fine couche d’enduit talochée au nu des pierres.
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Les joints beurrés
Les murs en pierres irrégulières « de tout-venant » présentent des joints larges. On appliquait parfois un mortier de chaux et sable sans chercher à enduire la façade mais sans faire le tour de chaque pierre. Le mortier qui déborde du joint est écrasé à la truelle sur les pierres qu’il recouvre partiellement. Les plus petites pierres disparaissent, noyées sous le mortier des joints.
Cet aspect de finition était généralement utilisé par économie, en pignon ou sur les bâtiments à fonction agricole, non habités et ventilés, fermés par des menuiseries non étanches. Le paysan pouvait réaliser lui-même ces joints et économiser la main d’oeuvre d’un artisan. (voir aussi l’article « Réaliser des joints à la chaux »)
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Les enduits tyroliens
On trouve quelques enduits tyroliens à la chaux accompagnés de décors réalisés par contraste entre les parties talochées et le grain tyrolien.
Des badigeons colorés soulignent parfois ces dessins. Ces enduits peuvent être protégés et ravivés par application d’un badigeon de chaux.
Au cours du 20 eme siècle les enduits tyroliens au ciment se sont multiplié. Si le mur n’a pas trop souffert de l’humidité, on peut entretenir ces enduits. La difficulté sera de reprendre les parties altérées avec un mortier de composition et d’aspect proche. Une chaux hydraulique NHL 5 (forte) permet d’approcher la résistance des ciments moins forts utilisés à l’époque. On devra chercher à copier le grain de surface. On laissera sécher les reprises avant d’appliquer un lait de chaux hydraulique sur l’ensemble de la surface. La réalisation d’enduits tyroliens neufs au ciment étant exclue sur le bâti ancien, on peut utiliser une chaux hydraulique NHL 3,5 mais le plus difficile sera de maîtriser l’application d’un grain régulier.
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Les finitions inadaptées au bâti ancien :  
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Les enduits brût de projection et les enduits écrasés ont comme seul bût d’aller vite sur les villas et de masquer le manque de savoir-faire que révèlerait un enduit taloché.
Ces enduits ont aussi tendance par leur irrégularité à retenir les salissures et les araignées. Quant à la protection apportée elle est égale à l’épaisseur au fond des creux. Les enduits utilisés pour ces finitions sont durs. Ils fissurent et sont et inadaptés aux murs anciens.
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CHOISIR UNE COULEUR 

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Quelles couleurs ?

Nous ne pouvons pas donner de couleur précise valable dans toutes les régions et nous ne prétendons pas proposer une pseudo palette régionale sans fondement comme on en trouve tant.

Nous partons d’une évidence : Si la technique est cohérente la teinte le sera aussi pour peu que l’on observe les teintes réalisées avec cette même technique sur les façades anciennes de la région.

Autrement dit, pour ne pas faire d’erreur on ne transposera pas les teintes observées dans une technique dans une autre. Par exemple, un badigeon de chaux orangé copié en peinture organique sera systématiquement agressif ou triste, trop orangé ou trop marron.

Avant de préciser la nuance du jaune, de l’orangé ou du beige, on se demande quelle technique sera utilisée. On regarde par technique les matériaux disponibles (sables ou colorants) et l’on recherche des traces de couleurs dans la technique retenue.

Cette approche garantit au mieux le choix d’une teinte en accord avec les techniques et avec les pratiques cohérentes de la région. En se limitant aux teintes réalisées avec les techniques à la chaux on évitera les choix de teintes arbitraires des nuanciers.

En observant les teintes des façades anciennes nous profitons de la maîtrise des artisans, quand ils préparaient eux même leurs couleurs. Ils avaient trouvé des harmonies simples qui marchaient, en accord avec les matériaux, les techniques et l’environnement naturel et culturel.

(Ces points seront développés dans une fiche conseil sur le choix des couleurs).

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Teinte en masse par l’agrégat
Les enduits talochés peuvent rester apparents. Le choix du sable apporte alors la teinte dominante. On peut nuancer cette teinte en associant un sable neutre à des sables plus grenus ou plus colorés ou à de la terre cuite concassée. Selon les régions, on observe dans les enduits différents apports, pierre broyée, schistes etc… Une part de terre (non organique) plus ou moins importante pouvait remplacer le sable. Toute la difficulté sera de trouver aujourd’hui un artisan qui maîtrise cette technique pourtant cohérente.
Les teintes des sables, des agrégats et des terres restent généralement peu soutenues, à l’exception de certaines terres rouges ou orangées. Les sables peuvent donner des beiges, beiges jaunes, et des orangés. Les terres parcourent les même nuances et y ajoutent des tons « terre de sienne » (papier Kraft clair) ou bruns jusqu’à des orangés et des rouges. Les terres cuites concassées peuvent donner des enduits roses.
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Teinte en surface à fresco ou à sec 
Les enduits talochés peuvent recevoir un badigeon ou une patine à la chaux. On  applique ces teintes de préférence sur l’enduit encore frais, le jour même, ou à mi-frais, le lendemain. On copie alors les teintes des badigeons colorés observés sur le bâti ancien de la région. Cette technique permet toute une gamme de teintes, du beige jaune à l’ocre rouge saturé, parfois jusqu’aux bleus, clairs ou foncés et grisés.
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Teinte en masse par des colorants
On évite cette technique, lui préférant la teinte en masse par les agrégats ou la teinte en surface « à fresco ». Les colorants en masse peuvent induire des teintes artificielles qui « sonnent faux ». Pratiquement, le mélange des d’oxydes, malaisé sur chantier, peut induire des taches. Si l’on teinte en masse, on veillera à ne pas forcer les doses d’oxydes, et à utiliser de préférence des terres naturelles (ocres jaune ou rouge et terre de sienne naturelle). Les terres se mélangent plus facilement et induisent moins de risques de teintes agressives.
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Complément d’information
Selon vos besoins, vous pourrez vous reporter aux articles suivants :  » Les chaux naturelles »  » Réaliser un enduit à la chaux »  » Rejointer le bâti ancien ».
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TABLEAU RÉCAPITULATIF

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SOMMAIRE DÉTAILLÉ

Quelques mots clés pour parler des enduits.
DIAGNOSTIQUER :
LES SUPPORTS ANCIENS
LES TYPES D’ENDUIT
Enduits adaptés aux supports anciens.
Enduits inadaptés aux murs anciens.
Reconnaître un enduit à la chaux.
Reconnaître un enduit trop dur.
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CHOISIR UNE SOLUTION :
GARDER OU PIQUER L’ENDUIT EN PLACE ?
Quand piquer l’enduit ?
Le mur est ancien et l’enduit à la chaux.
Le mur est ancien mais l’enduit en place est au ciment.
L’enduit en place est au ciment mais le mur aussi.
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LES ENDUITS INDUSTRIELS :
Sur supports neufs.
Sur les supports ancien.
Sur un enduit ciment.
Sur un enduit à la chaux.
Finitions conseillées.
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CHOISIR UN ENDUIT
Appliqué à la main ou à la machine ?
Formulé sur chantier ou en usine ?
Les enduits de maçon
Appliquer un enduit à la chaux sur un support ciment ?
PEINDRE ?
L’enduit est peint, que faire ?
Quand peindre ?
Quand réaliser une finition d’enduit ?
Mieux vaut piquer l’enduit si …
Quel type de peinture choisir ?
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CHOISIR UNE FINITION
Finition fouettée
Finition talochée
Le gratté fin parfois
Les enduits à têtes vues
Les joints beurrés
Les enduits tyroliens
Les finitions inadaptées au bâti ancien
CHOISIR UNE COULEUR
Quelles couleurs ?
Teinte en masse par l’agrégat
Teinte en surface à fresco ou à sec
Teinte en masse par des pigments
TABLEAU RÉCAPITULATIF
RÉALISER : Voir la fiche conseil « Réaliser un enduit à la chaux »
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76 réflexions sur “Choisir un enduit à la chaux”

  1. Bonjour, nous restaurons une veille chartreuse en bord de Garonne, les murs du Rez de chaussée sont en pierre et font 60 cm d’épaisseur. A l’intérieur ils sont en mauvais état et ne peuvent être laissé apparents, et nous souhaiterions isoler. C’est une très grande maison avec des plafonds hauts et le coût d’un enduit « chaux-chanvre » nous paraît astronomique… aux vues des surfaces, même le faisant nous-même.
    Le placo ne nous semble pas l’idéal pour toutes les raisons que vous connaissez. Existe-t-il d’autres solutions moins onéreuses que le « chaux chanvre » pour isoler et obtenir des murs « blancs » au final et qui respecteraient le bâti en pierre?
    Merci beaucoup.
    Cordialement,
    Frédérique.

  2. Bonjour,

    Félicitations pour ce magnifique travail ! Excellents conseils… Si je les avais lus avant de démarrer notre rénovation d’une vieille ferme familiale en montagne, j’aurais gagné beaucoup de temps et évité quelques petites erreurs.

    Maintenant notre prochain chantier ambitionne d’insérer une petite piscine intérieure dans l’ancienne écurie.
    Cette pièce sera donc chauffée 29° et très humide 65%.
    Il est bien sûr prévu d’installer un déshumidificateur performant.

    Par contre, j’aimerais des conseils pour isoler les anciens murs et la voûte de l’écurie.

    Je présume d’abord piquetage des murs et de la voûte pour détacher tout ce qui peut tomber.
    Ensuite, corps d’enduit à la chaux. Pas d’enduit de finition, car il s’agit d’isoler correctement l’ensemble, avant de monter des cloisons intérieures.
    J’ignore encore quel matériau choisir, mais j’aurais aimé poursuivre comme le reste de la rénovation en montant ces cloisons en briques enduites à la chaux.
    À vrai dire, j’avais également imaginé de monter des cloisons en blocs chaux/chanvre…
    Le souci est que cet enduit sera souvent éclaboussé par l’eau chlorée…
    Est-ce compatible ?

    Dans la même problématique, je comptais installer un radier ventilé d’une vingtaine de centimètres en béton romain : tuiles concassées, sable et chaux.
    Est-ce compatible avec de possibles infiltrations d’eau chlorée ?

    Enfin, dernier problème que je ne saurai résoudre seul : comment isoler la voûte en gardant un aspect ”ancien” ?

    Merci, très sincèrement
    JF

    1. Bonjour Désolé mais je n’ai pas d’expérience sur la résistance des blocs de chanvre à l’eau chlorée mais je suppose que le fabricant pourra vous répondre. Pour ce qui est du sol je ne vois pas comment l’eau chlorée pourrait altérer le bénéfice apporté par ce radier. Isoler la voute est utile seulement si c’est froid au dessus et dans ce cas évidemment le béton de chanvre ou tout autre matériau isolant appliqué sur la voute ne peut que cacher les pierres. Je n’ai pas de solution miracle. Bon travail !

  3. Bonjour Luc,

    J’ai une question: que faire lorsqu’un maitre d’ouvrage est propriétaire d’une bâtisse qui a été enduite avec un enduit ciment, qu’il souhaite la ré-enduire, mais ne pas décrouter l’enduit ciment au préalable?

    La question du budget étant bien entendu l’argument principal, le MO, ne veut pas supprimer cet enduit ciment pour éviter de payer un décroutage et de retravailler les joints qui pourraient être endommagés.

    Je l’ai averti des risques et désordres qu’entraine un enduit ciment mais ils ne veulent rien entendre. Cet enduit avait déjà était recouvert par un enduit industriel monocouche qui a bien sur « cloqué » sur certaines zones, dû à l’humidité je présume.

    Ma question est donc…au final, ne parvenant pas à les faire changer d’avis, que puis je leur conseiller pour que le nouvel enduit tienne et ne fasse pas à nouveau cet effet de cloque avec le temps. Peut on envisagé de « piquer » l’enduit un peu comme une pierre de taille pour en améliorer l’adhérence?

    Par avance merci pour tes conseils.

    A bientôt.

    Mickaël

    1. Bonjour Mickael
      On ne peut pas piqueter un enduit ciment pour s’y accrocher. Soit il casse soit on n’arrive pas à piqueter.
      De toute façon sur un enduit ciment on va pouvoir s’accrocher avec des résines puisqu’on n’a pas de migration à garder (il n’y en a déjà plus). Ce que je te conseille :
      1 – impérativement pour ne pas laisser toute l’humidité dessous (et risquer de polluer l’air intérieur avec des moisissures) au minimum, disquer à 70 cm de haut pour piquer sur la hauteur du soubassement jusqu’aux pierres du mur, y compris dans les joints s’il y a du ciment.

      Appliquer un enduit industriel spécial « assainissement » sans hydrofuge en soubassement (il y en a chez Weber et chez Parex) et le faire en surépaisseur (plus épais il gère plus longtemps les sels sans se dégrader)
      Utiliser le même produit du contact avec le mur jusqu’à la finition (voir article soubassement sur le blog) couleur gris clair probablement mais peu importe puisque c’est une zone qui va se salir et que le gris fait ressortir la couleur qui est au dessus.

      2 – au dessus du soubassement, piquer la finition dans les zones qui sont mal accrochées

      3 – Appliquer un enduit industriel avec une couche de résine d’accroche

      4 – Si on était directement sur l’enduit ciment (pas sur une finition mal accrochée) le plus durable serait un enduit silicate (Voir site Keim) car ça accroche mieux que la résine. Et si on était sur enduit à la chaux hydraulique l’enduit silicate ne bloquerait pas les migrations (la perspirance)

  4. Bonjour,

    tout d’abord, merci pour ce blog très complet et très pro.
    J’ai une demande particulière qui ne rentre dans aucune case. Je suis en train de reconstruire un four à bois de boulanger qui datait du début du XXème siècle (1905 je crois), et que j’ai démonté.
    La voûte de ce four était en briques de terre cuite de 3 x 12 x 24cm, posées dans le sens de la hauteur (cad hauteur brique = épaisseur de la voûte).
    Sur la moitié inférieure de la brique, elle a été montée avec une sorte de coulis de terre (argileuse je pense).
    Ensuite, sur la moitié supérieure, les espaces entre les briques ont été comblés avec de la chaux (aérienne je pense) car j’ai pu désceller les briques sans rien casser.
    Par dessus il y avait un enduit de 3cm environ, le même utilisé que celui pour remplir les espaces entre les briques.
    Ma question est la suivante : pour refaire cet enduit, quelle chaux, quel dosage et quel type de sable dois-je utiliser pour faire cet enduit ? Il fera 3cm d’épaisseur.
    J’ai lu sur ce blog que ce n’était pas possible de faire un enduit trop épais mais là c’est différent car l’enduit sera à l’horizontal.
    Je précise que l’enduit sera abrité.
    Sur un forum de construction de four à pains, il conseillent l’utilisation de la chaux hydraulique.
    Il utilisent de la fibre de verre de carrossier pour fibrer l’enduit et éviter qu’il ne fissure (ce qui arrive quasi tout le temps malgré la fibre).
    Je me demande si la chaux aérienne, qui est plus souple, n’est pas plus adaptée pour éviter que cela ne fissure.
    Merci d’avance

    1. La chaux hydraulique est adaptée car elle fera prise même en épaisseur et entre les briques alors que la chaux aérienne a besoin de contact avec l’air et sa prise se fait très mal si elle fait plus de 1 cm d’épaisseur (sinon il faut remplacer le sable par de la pouzzolane ou de la brique pillée – cherchez « prise pouzzolanique » dans le blog). Vous pouvez faire des mortiers de chaux hydraulique épais sans problème à l’horizontale (et même en vertical à condition d’attendre la prise de dessous avant de recharger) Dans tous les cas les fibres sont souhaitables (on en trouve prévues pour le ciment). Le mortier de chaux hydraulique fissurera moins si vous le préparez à l’avance (le matin pour l’après midi ou le soir pour le lendemain) Vous aurez l’impression qu’il a durci mais il sera facile de le remélanger (avec un petit peu d’eau) et il sera plus collant. Dosage : 4 seaux de chaux pour 10 de sable à bâtir 0/4 (« zéro quatre »)

    2. La chaux hydraulique est adaptée (norme NHL 3,5) et la chaux aérienne (de préférence en pâte) devrait être mélangée à de la brique pillée ou de la pouzzolane sinon elle ne fait pas bien prise au delà de 1 cm. Les fibres sont toujours une bonne solution.

  5. Anthony Nath30

    Bonjour
    Tout d’abord bravo pour votre site!
    J’ai acheté une vieille maison de village de 1800, les mûrs intérieurs sont enduit à la chaux et au plâtre.
    Il y a eu des infiltrations et la maison est restée fermée 5 ans.
    J’ai dércrouté les mûrs et plafonds jusqu’à la pierre, je voudrais ré-enduire à la machine.
    Est-ce possible? Avec quel enduit?
    D’autres pièces sont propres mais enduit au ciment, quel et le risque si je laisse comme ça?

    La maison a été enduite à l’extérieur au ciment.
    Le soubassement se décroute, je peux faire quoi pour limiter les dégâts?
    La maison fait 15 m de haut et 40 m de long et 5 m de large.
    Ça fait de la surface !
    Si je fais le bas sur 1m est ce suffisant?
    Merci pour vos lumières

    Anthony

    1. Le plus efficace et faisable serait effectivement de décrouter le bas sur 1m de haut et de remplacer dans cette zone l’enduit ciment par un enduit à la chaux hydraulique. Sans oublier de regarder quand il pleut ou va l’eau de pluie et si besoin modifier les pentes autour de la maison pour que l’eau s’écarte et ne vienne pas au pied des murs.

    2. Oui un soubassement qui « respire » c’est la bonne solution. (voir l’article soubassement). Le risque du ciment c’est quand de l’humidité apparaît. Ca rend les joints friables et ça peut induire des micro organismes dans l’air intérieur.

  6. Bonjour, tout d abord bravo pour ce site rempli de bon sens et de clarete.

    J’aurais voulu avoir votre avis sur un cas complique car mal construit et je ne trouve pas de Pro. On en est encore a faire les louanges du ciment.
    Je me retrouve dans le sud d espagne. Il ne pleut que tres rarement ici mais il existe beaucoup d humidite. Je chercher donc un max de circulation d air. L interieur a ete platre et peint a l ancienne.
    Le mur en question +- 85m2 a connu des desordres, infiltrations du toit et afaisement du sol par pompage de la nappe phreatique qui est commun dans la zone. Le tout est stable aujourd hui et le toit regle. bon je sais ca fait beaucoup de degats mais j aurais voulu enduire le mur cote exterieur pour le protéger et remettre un peu d ordre. Le mur est en brique, eh oui une seule epaisseuret les joints en meauvais ciment au stade avance.

    L idee etait d utiliser un enduit respirant probable ment de la chaux, pas besoin de finition pour l oeuil,
    1 de renforcer a certains endroits avec des barres en fer, 2 refaire le jointoyage ou necessaire. Mais que utiliser a part du ciment? Faut il retirer tous les joints de ciment?
    3 enduit a la chaux a projeter a moins que la qualite du pret a utiliser est vraiment a deconseiller.

    Merci pour votre avis
    (a part de passer le bulldozer)

    1. Un mortier à base de 4 seaux de chaux hydraulique (de norme NHL 3,5) pour 10 seaux de sable à bâtir (grqins de 0 à 4 ou 5 mm).
      Il sera compatible avec le ciment (difficile à enlever) et quand même respirant (« perspirant). Par contre les fers rouillent car la chaux ne les protègera pas de l’humidité. Si vous devez renforcer il faudrait utiliser des barres en inox ou des pré-linteaux en ciment si besoin. Bon travail !

    2. Une chaux hydraulique NHL 3,5 est adaptée mais les barres de fer rouilleront s’il y a de l’humidité. Il faudrait de l’inox. Si les pierres sont sensibles à l’humidité et les joints ciment seulement en surface essayez de les enlever mais c’est parfois difficile sans abimer les pierres et le mur. Sinon enlevez les joints ciment seulement sur 60 cm de haut en pied de mur pour créer une zone sui « respire »

  7. Bonjour excellent article merci ! Est ce que vous savez comment faire pour avoir un effet nuancé pour un crépi taloché à l’ancienne ? J’ai vu des dizaines de vidéos et de tutos mais rien ne m’indique comment avoir de belles nuances. Est ce qu’on varie un peu les doses de colorant ou de sable en fonction des endroits ? Si vous avez des infos là dessus je suis preneur

    1. On ne varie pas les doses de colorants. En général on évite de mettre des pigments DANS l’enduit. Pour avoir des nuances on pose une patine SUR l’enduit frais (patine = eau ou eau de chaux + pigments) et on pose ce mélange avec un spalter sur l’enduit frais (le jour de l’application de la finition). Toujours faire des essais sur la base de 3 litres d’eau dans un seau et 10g de pigment de la teinte voulue. Laisser sècher et décider si on diminue la teinte (plus d’eau) ou si on la renforce (plus de pigment).

    2. Non on ne varie pas les doses. On peut faire l’enduit régulier puis appliquer une patine avec un spalter (si possible sur l’enduit frais) avec un pigment ou une terre locale décantée pour ne garder que les parties les plus fines.

    3. Bonjour
      Article très intéressant
      Je vais appliquer un enduit intérieur à pierre vue que je badigeonnerai ensuite à la chaux légèrement teintée (blanc cassé)
      L’enduit précédent a été piqué et nettoyé à haute pression depuis qq mois.
      Faut il exclusivement utiliser de la sable et chaux ou un 1/2 chaux et ciment blanc avec sable bien sûr ?
      Ensuite brossage pour découvrir qq tête de pierre
      Merci de vos conseils
      GD

      1. Bonjour
        Le ciment n’a aucun avantage, que des inconvénients (il enferme l’humidité) Quand on a besoin de résistance une chaux hydraulique (NHL 3,5) est largement suffisante. Si vous faites la finition avec une chaux aérienne vous pouvez la couper avec une chaux hydraulique, si vous voulez la rendre un peu plus résistante. Dans des joints profonds on a toujours intérêt à mettre une chaux hydraulique ou moitié hydraulique moitié aérienne. Bon travail !

  8. Christophe Rotiel

    Bonjour, je reprends des murs en pierre dure exposés Nord et ouest. Ils étaient recouverts d’un corps d’enduit en très mauvais état que j’ai pique.
    Par endroit les pierres etaient à nues, et les joints à la chaux aérienne très creusés. J’ai repris une grande partie des joints et des trous avec de la nhl3.5 et des morceaux de pierre plus ou moins gros selon les besoins. J’utilise un mélange de 1chaux pour 2 sables. Cela a plutôt bien marché. Le mur a maintenant un aspect a peu près regulier.
    J’ ai maintenant fait un essai pour le corps d’enduit. Même mélange. Arrosage abondant la veille au soir et une heure avant. Travail que le matin à la fraîche. Épaisseur irrégulière entre 0.5 et 1.5 cm. Je l ai taloche puis brosse à la brosse chien dent pour enlever aspect lisse.
    Mais important faiencage
    Le sable utilisé n’est pas limoneux : sable lave avec environ 10% de limon.
    Deux qestions:
    Sauriez vous me dire pourquoi cet important faiencage?
    Faut il éviter le brossage car détruit pellicule de protection en surface?

    Merci par avance.

    Christophe R.

    1. Ca fissure car c’est trop dosé. Il faut 4 seaux de chaux NHL 3,5 pour 10 seaux de sable. Un sable avec un peu de fines est même préférable. Le brossage détruit la surface si on utilise une chaux aérienne. Avec une chaux hydraulique ça ne fait rien.

  9. Bonjour.

    J’ai construit cet été un barbecue en béton cellulaire, dont voici une photo en pièce jointe.

    Maintenant que l’été est fini (et donc les barbecues aussi), il faudrait que je me mette à appliquer de l’enduit pour le protéger des intempéries hivernales .

    Alors, si j’ai bien compris, il faut au préalable que je fasse un gobetis sur le barbecue, et ensuite je pourrai appliquer l’enduit. Pour info, voici l’enduit que j’ai pris : http://www.vpi.vicat.fr/Le-catalogue/Facade/Fiches-produits/Enduits-traditionnels/ENDUNI-C-VPI. Sur le sac de l’enduit, il est bien conseillé d’appliquer un gobetis avant l’enduit (donc pas d’application directe sur le béton cellulaire).

    Mais voici mon problème: sachant que je n’y connais strictement rien en matière de maçonnerie (mais vraiment rien du tout ), pouvez-vous me dire comment faire ce gobetis? Je crois qu’il faut de la chaux et du sable. Faut-il aussi du ciment? Quelles sont les proportions à utiliser ?
    Je vous remercie par avance pour les conseils que vous me donnerez.
    Cordialement.

    1. Bonjour
      Sur du siporex (matériau tendre) pas de ciment. Une chaux hydraulique est largement assez résistante.
      Dosages (sur la fiche de dosage) :
      Gobetis : 1 seau de chaux + 2 seaux de « sable zéro/quatre » (grains jusqu’à 4mm). Mélange assez liquide. Mouillez le siporex puis utilisez une tyrolienne à manivelle pour « salir le sipo partout ou vous devez accrocher un enduit. Laissez sècher 1 semaine. Brossez pour faire tomber les grains de sable mal accrochés. Appliquez votre enduit. (tyrolienne à voir sur le blog dans le lexique)
      Vous pouvez m’envoyer des photos à infosATblog-patrimoine-facades.com
      Merci

  10. Bonjour,
    je désire réaliser un isolation par l’extérieur puis un enduit chaux réalisé sur du nergalto.
    Je possède un sablon.
    Avez vous des retours d’expérience pour les enduits sur support nergalto (épaisseur, formulation, nombre de couche etc )
    Merci et encore bravo pour votre site.

    1. PArtez sur des épaisseur normales : corps de 10 mm au dessus du nergalto (maxi 15mm) et finition de 5 à 8mm. Mais je n’ai pas d’expérience sur ce support. Il faut évidemment bien l’accrocher. Cherchez des personnes qui l’ont déjà pratiqué, c’est moins risqué.

  11. Bonjour,

    Merci pour cet article très intéressant.
    Pour ma part, j’ai un mur intérieur de refend d’environ 70cm d’épaisseur qui est enduit au ciment sur les deux faces sur environ 80cm puis avec une sorte de plâtre bien blanc recouvert lui-même par endroit d’un enduit très dur style colle de carreaux de plâtre.
    Sur la partie ciment il n’y a pas de traces d’humidité mais au dessus, entre 80cm et 1m30 le plâtre est humide à 70% surtout autour des parties ou une sorte de MAP a été mis…. puis s’assèche jusqu’à 10% à 2m10
    Je pensais garder le ciment en soubassement car je ne sais vraiment pas sur quoi je vais tomber et par contre gratter à minima le plâtre humide au dessus, surtout la sorte de MAP mise en oeuvre.

    Que me conseiller vous?
    Quels produits seraient les plus adaptés?

    Il s’agit d’une maison de 1800, ancienne forge, puis grange, qui a subi pas mal de modification, rénovation (pas toujours réussi) au fil du temps.

    Merci beaucoup de votre retour.

    1. Le plâtre est humide à cause du ciment. Il faut piquer le ciment en fin d’hiver, laisser sécher le plus longtemps possible avant d’appliquer un enduit à la chaux « perspirant » qui ne bloque pas l’humidité. Les meilleurs sont les enduits d’assainissement prévus pour les soubassements.

  12. Comment enlever un revêtement plastique appliqué sur un enduit avant de refaire l’enduit d’une autre couleur ou bien de pouvoir peindre le mur ?

    1. ça dépend de la peinture … si elle farine ou s’écaille, ou est bien accrochée ? C’est parfois difficile. Gratter à la main ou sabler si l’enduit au dessous est dur et en ciment, décapant biodégradable en cataplasme (cher et long). Décapeur thermique pour les zones sculptées incrustées. Tout fixer et repasser par dessus (plus rapide et pas très écolo). Pour les RPE c’est très variable. certains sont très accrochés et dur et d’autres faciles à décoller. S’ils sont bien accrochés et ont un aspect minéral et rugueux, appliquez une finition d’enduit par dessus.

  13. Bonjour, d’abord félicitations pour votre site riche en contenu et en conseils. J’ai cependant une question sur un cas particulier . Je possède une maison des années 1920, dont les pignons sont composés principalement en parpaing mâchefer . L’ancien propriétaire à appliqué un enduit imperméable et une peinture hydrofuge ce qui provoque des éclatements des soubassements et un faïençage important des parties hautes. Partant du principe que le mâchefer est poreux, friable, et ayant besoin de respirer, pensez vous que je puisse appliquer les conseils de vos articles sur les enduits Chaux sur ce type de matériaux ? Avez vous des conseils ou un retour d expérience à ce sujet ? D avance merci

    1. Bonjour
      Je n’ai pas d’expérience sur le machefer mais les enduits chaux sont adaptés aux supports poreux.
      Ca devrait donc bien marcher ensemble, après avoir piqué l’enduit actuel.

  14. Un très grand Merci pour votre article si détaillé, il sent bon l’amour du travail bien fait!
    A mon tour je retape la cave d’une maison de villégiature début XXème en région parisienne, en meulière. J’aurai voulu savoir comment enduire les murs intérieur de ma cave, sachant que les murs sont maçonnés en meulières donc avec joints ciment. J’étais parti pour faire un enduit chanvre-chaux, mais à la lecture de vos mots ça semble pas adapté…
    Que me conseillez vous?
    Merci beaucoup pour votre réponse.

    1. Meulière = pierre dure donc compatible avec le ciment à priori.
      Sur ce mur s’il n’y a pas d’humidité le chaux chanvre aura un effet de « régulateur thermique » qui coupe le rayonnement froid.
      Demandez dans un magasin écologique un poseur d’enduit chaux chanvre de votre région, il vous dira s’il a constaté des risques mais je ne vois pas à part l’humidité.

  15. Bonjour,
    Je suis tombée sur votre site en recherchant des infos sur l’enduit à la chaux et c’est très intéressant les détails que vous y donnez.Par contre j’ai un petit souci et j’aimerais avoir votre avis dessus.
    J’ai un mur en parpaings(crépi en ciment de l’intérieur et non crépi à l’extérieur)que je voudrais recouvrir d’un enduit à la chaux de l’extérieur.J’ai lu que la chaux hydraulique était recommandé pour les enduits à l’extérieur et malheureusement,cette chaux n’existe pas chez moi(Cameroun).
    On y vend par contre la fleur de chaux,en provenance d’Espagne. Est-il possible que je puisse mélanger la fleur de chaux à du sable très fin pour réaliser mon enduit? Si oui,ce type de mélange est-il imperméable? Aussi ce mélange conviendrait-il à des murs des zones très chaudes? On atteint facilement des températures de 40° voir 45° et c’est une chaleur humide.
    Je vous remercie beaucoup de m’orienter.

    1. Bonjour
      La chaux aérienne sera rendue hydraulique si vous trouvez de ma pouzzolane fine (2mm maxi) pour remplacer 30 à 50% du sable. Testez pour voir si le mélange est hydraulique (voir article sur la prise pouzzolanique).
      Sinon la chaux aérienne doit être appliquée en couches de 10mm maxi. Entretenir l’humidité par pulvérisation fine chaque jour (sans arroser). Attendre 1 mois avant d’appliquer une autre couche si besoin. Quand l’enduit vous convient appliquez un badigeon de chaux pour protéger l’enduit. Il sera facile de repasser par dessus quand il s’usera est il protègera l’enduit. l’enduit laissera sortir l’humidité. Il ne sera pas étanche mais perspirant. Etanche = retient l’humidité = problèmes.

  16. Bonjour,

    Merci beaucoup pour ce blog et pour toutes ces informations qui sont très enrichissantes. J’ai une question concernant votre article. Vous dites que si une maison ancienne est déjà enduite au ciment, il ne faut surtout pas une finition à la chaux sur une sous-couche en ciment car elle se dégraderait.

    Je possède une vieille ferme dont un mur est enduit au ciment (les autres sont à la chaux) et j’ai un souci d’humidité sur toute la partie basse de ce mur (le drainage me semble lui correct, pas d’accumulation d’eau). Je souhaite faire décrépir le soubassement (qui semble être réalisé en plaque de ciment) pour le remplacer par un enduit à la chaux sur une hauteur de 60 cm. En revanche, je pense laisser toute la partie supérieure au soubassement avec son revêtement ciment (le mur faisant 17m de long sur 11 de hauteur).

    Pensez vous que cela pourrait résoudre durablement mon problème ou faut-il décrépir tout le mur?

    Je vous remercie beaucoup pour vos conseils.

    En attendant de vous lire.
    Cordialement,
    Damien

    1. Bonjour
      S’il y a peu d’humidité ça pourrait être suffisant. Vous pouvez toujours faire le bas puis dans 1 an voir si ça suffit. parfois l’eau rentre aussi par des fissures.

  17. Bonsoir.
    Je lis votre blog avec attention depuis quelques temps. Je vous remercie pour toutes les connaissances que vous mettez à disposition. Malgré tout je reste perdue en ce qui concerne l’enduit appliqué sur ma maison bâtie en pierres (au moins pour un pignon). J’ai bien peur qu’il ne s’agisse d’un enduit ciment pas du tout adapté et qui pourrait expliquer l’origine de mes problèmes d’humidité. Puis-je vous envoyer des photos pour avoir votre avis éclairé ? Merci par avance.

  18. Bonjour et merci pour votre excellent blog.

    Je suis en train de rénover une bâtisse (19e et 17e) enduite à la chaux etje m’apprêtais à tout faire refaire. Mais je m’apperçois en vous lisant que ce n’est paut-être pas nécessaire (%age de surface à reprendre). J’aimerai bien vous envoyer qq photos pour avoir votre avis ?

    Merci

  19. Bonjour,
    ATTENTION au produit de la société BETXI SPI ou Innovaidea en ESPAGNE représenté par JOSE FRANCISCO GARCIA, ESCROC, VOLEUR, MENTEUR, commercialisant une copie du VMD sans autorisation de son inventeur, en ayant falsifié des rapports d’homologation et certification.
    Il prendra votre argent et vous aurez toujours vos problèmes d’humidité ! FUYEZ !!!

    1. Merci pour l’info mais sur quel principe repose cette « invention » anti humidité ? Quel est le nom du procédé ? L’original est il efficace ? merci

  20. Bonjour,

    Site très enrichissant en conseil, mais je n’ai pas vu dans quel critère je rentre pour savoir quel enduit utiliser mais avoir une préférence pour une finition lisse avec la possibiliter de le peintre à l’avenir comme avoir la possibilité de laver le mur avec le karcher car j’ai une façade que je souhaite enduire seulement cette façade est couverte entièrement de petits carreaux bleus faisant 2.2 x 2.2 cm ?
    Cordialement
    Bernard

    1. Bonjour
      Si j’ai compris vous voulez enduire sur des carreaux de piscine ? Ce n’est pas compatible avec un enduit à la chaux. Pour accrocher il vous faut demander des enduits industriels chargés en résines et non respirants … ce n’est plus dans la logique du bâti ancien objet de ce blog.

  21. Bonjour,
    merci pour ce site très précieux !! ? le dtu 26.1 exclut les murs en terre crue ; quelles préconisations donneriez vous concernant la réalisation d ‘un enduit à la chaux sur ce type de support , et notamment la pose ou non de grillage galvanisé. dans quel cas ce type de renfort peut il être pertinent ? encore merci!!

    1. Bonjour
      Je n’ai pas d’expérience sur le Pisé.
      On dit aussi qu’il faut parfois appliquer un badigeon sur la terre crue avant d’enduire.
      Dans tous les cas un enduit à la chaux NHL 2 de préférence (moins dure)

      Le grillage ou des fibres sont bénéfiques mais attention à ne pas trop charger en épaisseur.

      Rapprochez vous d’éco-constructeurs pour savoir comment fixer le grillage.

      A l’intérieur (non exposé à la pluie) vous pouvez vous contenter de reboucher les trous (avec de la terre crue + sable + fibres) et de badigeonner les murs (formule colature avec une chaux AÉRIENNE – pas de chaux hydraulique).

      A l’intérieur un enduit de protection est inutile et un badigeon en X couches (au moins 2) apporte un aspect fini très satisfaisant et beaucoup plus facile à maîtriser qu’un enduit, plus difficile à maîtriser.

      En 1ere couche diluer à 5 volumes d’eau pour 1 seau de chaux aérienne et 1 seau de marbre + prédose (voir article sur la collature)

  22. Bonjour

    Avez vous des photos de ces appareils posés sur du patrimoine ( du bâti « ancien » de plus de 100 ans) ?

    Quel est le principe de fonctionnement ?

    Quelle garantie de résultat ?

    Avez vous des exemples de pose avec un recul de plus de 10 ans ?

    Merci

  23. Bonjour,
    merci pour toutes ces infos qui font grandement avancer les choses…
    Je vais m’attaquer aux murs d’une fermette ancienne (probablement fin 18eme) faite de murs très épais, de pierres calcaire friables, terre, paille, planches de bois, etc….
    après avoir décroûté les diverses couches de plâtre, de ciment, etc… je trouve un parement très grossier, mais qui a mon avis mériterait peut-être un corps d’enduit avec pierres apparentes (je parle des murs intérieurs) c’est l’épaisseur de la charge qui m’inquiète. Je vais devoir selon les endroits charger jusqu’a 10/12 centimètres pour redonner une forme à ce mur, en laissant apparaître les plus belles pierres. Conseillez vous alors de faire plusieurs passes? chaux hydraulique uniquement j’imagine? a part pour la finition?
    merci d’avance,
    et bon courage a tous!

    1. Bonjour
      On ne peut pas charger 10 cm. Avec chaux + sable, une passe = 1,5 cm. Sinon il faut appliquer un mortier de plâtre + chaux aérienne + sable OU de terre crue + sable + paille OU de chanvre + chaux aérienne.

  24. Bonjour,
    suite à vos conseils
    j’avais un mur enduit depuis 20 ans avec un crépis sale, noir qui ne part pas avec karcher et des restes de peinture; (muret qui soutient restanque près de la piscine)
    j’ai tout meuler avec disqueuse : résultat mur propre; mais je n’ai pas pu identifier la nature du support; c’est un mur agglos et le revêtement qui reste est bien dur et blanc;
    j’en ai donc conclu que c’était du ciment ou enduit bâtard tout prêt
    j’ai donc refait un enduit lisse entre 0.5 et 1 cm épaisseur en ciment et sable et rien d’autre (enduit que j’avais déjà fait et qui tient bien depuis des années sans broncher sur un autre mur). Dosé assez riche pour bien coller, talocher polystyrène (il n’y a pas eu de retrait).
    Puis, j’ai eu l’idée sur cet enduit de réaliser un badigeon ciment et eau, bien dosé, coloré avec terre de sienne et ocre rouge; le résultat est très beau (mieux qu’avec peinture) il y a des nuances discrètes, le mur est lumineux…
    La croute de ciment qui s’est formée est bien résistante et n’a pas fariné.
    Pour protéger et de façon à ce que la couleur du badigeon ne change pas avec la pluie, j’ai décidé de mettre un imperméabilisant et hydrofuge (genre sika ou protect guard)
    Mes questions : pouvez-vous m’apporter vos réactions, remarques et conseils sur mes travaux
    le choix de l’enduit était-il judicieux;
    le badigeon restera-t-il sur le support
    l’imperméabilisant est-il une bonne idée

    Merci

    1. Bonjour
      C’est moins mon domaine de compétence car je travaille sur des supports anciens. Dans votre cas l’enduit support était au ciment donc c’est cohérent. Pour ce qui est de l’effet de l’hydrofuge de surface, en général ils ont un effet variable. 2 ans, parfois 5 ans rarement 10 ans exposés aux UV. Je n’ai pas d’expérience avec recul. L’effet perlant est en général peu durable. Voir si le fabricant annonce que ça bloque le support ou si ça laisse passer la vapeur d’eau (c’est préférable). Evitez les produits qui ont un effet filmogène (ils modifient l’aspect et risquent de s’écailler ou de peler dans x années.

  25. Bonjour,

    Avant toute chose, je vous remercie pour ce billet très précis et qui m’a permis de mieux comprendre comment avait été construit mon mur en pierre il y a presque 100 ans !

    J’ai une question concernant les colorants en poudre (oxyde de fer) que l’on peut retrouver chez Sika (par exemple). Est-ce que teinter de la chaux NHL va modifier son caractère « respirant » ?

    Merci !

  26. je viens de visiter votre site je le trouve très explicite très détaillé .
    je vous remercie pour toutes ces informations précieuses.
    je vous souhaite mes félicitations et merci pour toutes ces informations que vous mettez à disposition des internautes désirant passer l’action, en gobetis et enduits.
    super!
    c’est une vraie mine d’or votre site.
    en tout cas pour ma part je vous remercie.
    à bientôt sur le site.

    1. merci pour vos encouragements. Tellement de personnes passent et s’en vont sans rien dire ! N’hésitez pas à souligner les points qui peuvent être incomplets ou pas assez clairs, ou les thèmes qu’il vous semblerait utile de développer.

    2. Bonjour
      Je ne sais plus si je vous ai répondu. Dans tous les cas merci pour vos encouragements, toujours utiles pour garder l’envie de rédiger des articles.

  27. Bonjour,
    je suis auto-constructeur maçon et j’ enduit a la chaux au sablon il n’y a pas de problème pour la projection a part le fête du séchage accéléré de l’enduit qui est difficile a travaillé même en mouillant le mur abondamment j’ai ajouté un aditif qui laisse respiré le support et qui retarde le séchage (fixopierre) mais la aussi c’est pas top.
    Mais depuis peux j’enduis avec une machine d’enduiseur et la j’ai un problème de carotte qui ce forme quand j’arrête l’air de la vis sans fin, je ne ferme pas l’arrivé de l’enduit pour justement éviter le bouchon mais souvent ça bouche et c’est très galère.
    J’ai ajouter a la gâcher 25 cl de savon noir pure pour 1 sac pour oxygéné l’enduit c’est mieux mais pas top encore, il existe des produit style lankoair 312 ou mapeair ae 20 mais ces des produits chère et difficile a commandé a cause du franco (très peu de monde les utilise) avez vous une astuce?
    Merci,
    Christophe.

    1. Bonjour
      Pour que ça passe en machine … sable fin / savon / entraineur d’air sans hydrofuge de type LANKO (vérifier s’il est sans hydrofuge) jaquette courte / 5 bars / savoir régler la machine / la chaux aérienne passe mieux que l’hydraulique. Exemple de dosage : 2 seaux de chaux aérienne « CL90 » + 2 seaux d’hydraulique « NHL 3,5 » + 5 seaux de sable fin 0/2 + 4 seaux de sable 0/4

  28. BERNARD CAROLINE

    Bonjour,

    Merci beaucoup pour votre réponse. J’ai bien qq photos mais je ne sais pas comment faire pour les mettre dans ce message. 🙁

    Je souhaite m’approcher au maximum de l’enduit déjà existant sur un pignon. Celui que j’obtiens est trop blanc. Il est proche mais trop blanc. Quand le soleil est sur la maison l’ancien enduit prend des teintes très légèrement rosé (vraiment très léger) alors que le mien devient encore plus blanc au soleil.
    Je sais plus quoi faire comme test.

    Merci de votre aide.
    Caroline

  29. BERNARD CAROLINE

    Bonjour,
    Je viens de faire x tests d’enduit de finition afin de trouver une teinte dans les beiges . J’ai utilisé du sable très fin de carrière ocre (orange très foncé) + du jaune + du sable (grande surface) pour apporter du grain. La dizaine de test donne une couleur trop orange, trop jaune ou trop blanc . Je n’arrive pas à trouver le bon dosage de chacun pour obtenir LA couleur ! 🙂
    Je viens donc vers vous afin de trouver la solution de dosage . Une partie de la maison à un enduit une couleur beige qui ressemble à la photo du site « joint beurré » . J’ai presque atteint cette couleur avec un dosage de 8 vol. chaux 16 vol. sable jaune + 7 vol sable grain + 1 vol de sable ocre. Le problème est que mon dosage est trop pauvre en chaux . Dès que j’ajoute de la chaux ( je suis passé à 9 vol de chaux )la couleur devient trop blanche. 🙁 . Pouvez vous m’aider à trouver le bon dosage des différents éléments pour un enduit finition beige .

    Merci

    Cordialement

    Melle BERNARD

    1. Bonjour
      Pour du beige le plus simple est de prendre un sable jaune et de la chaux. Evidemment la teinte « beige » set difficile à définir avec des mots. Si vous pouvez prendre une photo du beige que vous cherchez, mettez une page blanche à côté du beige pour que je puisse un peu corriger la couleur. A mon avis le sable orange foncé est à éviter car il va tirer le beige vers un beige rosé ou saumoné. Dans tous les cas en finition restez entre 2,5 à 3 volumes de sables pour 1 volume de chaux.

  30. Bonjour,
    j’ai un mur en tout venant que j’ai décrépi car enduit ciment non respirant et j’aimerai savoir SVP quel type de chaux et type de sable je dois utiliser pour refaire l’enduit. Le mur tout venant est à joint épais en terre.
    Merci pour votre appui et vos commentaires fort intéressants.
    Sandrine

    1. En général on recommande de remplir les joints avec un mélange de 4 seaux de chaux hydraulique (HNL 3,5 ou NHL 2) pour 10 seaux de sable 0/4 (0/4 signifie des grains de 0 à 4mm).
      Un gobetis dosé à 5 seaux de chaux pour 10 seaux de sable 0/4 gris
      Un corps d’enduit dosé à 4 seaux de chaux pour 10 seaux de sable 0/4 gris
      Une finition d’enduit dosée à 3 seaux de chaux pour 9 à 10 seaux de sable 0/2 (sable fin et coloré)

      1. Bonjour,
        Déjà, Super blog !! Bravo et merci beaucoup pour toutes ces infos précieuses !
        J’ai moi aussi un mur non crépi, tout venant, et joint épais en terre.
        Les proportions citées plus haut à Sandrine CASTAING sont bien toutes en chaux hydraulique HNL 3,5 ? (pas de chaux aérienne)
        Quelle doit être l’épaisseur du gobetis ?
        Et celle du corps d’enduit ?
        Merci de votre temps.
        Loïc

        1. Le gobetis n’a pas d’épaisseur. ce n’est pas une couche mais une « salissure » qu’on « gicle » sur le support pour y accrocher des grains de sable gros (sable 0/4 ou 0/5). Pour le corps d’enduit c’est 10mm minimum 15 maxi.
          Pour appliquer le gobetis, une tyrolienne (boite avec manivelle) facilite le travail. Quand on ne sait pas « jeter » un gobetis à la truelle, la tyrolienne c’est facile et efficace.

        2. Bonsoir,
          sur votre première réponse vous parlez de chaux hydraulique pour les joints (HNL 3,5 ou NHL 2). Quel type de chaux (hydrau ou aérienne) faut il pour le gobetis, le corps d’enduits et la finition ?
          Bravo pour ce blogs, une vraie mine d’informations.
          Cordialement,
          yannick

          1. Le H de NHL signifie Hydraulique. Une chaux aérienne est normalisée CL 90. Gobetis et corps en NHL. Finition au choix, NHL ou NHL 2 (qui est comme un mélange de chaux hydraulique et aérienne) ou CL 90 (aérienne) s’il n’y a pas de risque de gel dans les 2 mois qui suivent.

      2. Ah j’ai oublié de vous demander aussi, il n’est pas précisé le nombre de seaux en eau…j’imagine que c’est comme pour tout mélange au juché en fonction de la consistance.
        Avez vous des indications à donner sur la consistance et/ou le volume approximatif en eau pour le gobetis et le corps d’enduit ?

        1. Le gobetis peut-être un peu liquide. Le bût est de salir le support, pas de faire une couche donc le retrait n’a pas d’importance. Pour le corps d’enduit par contre faire un mortier avec assez d’eau pour avoir une bonne plasticité (ajoutez un peu de savon, ça facilite) mais pas trop sinon il va y avoir des fissures de retrait et il sera difficile de faire tenir une couche de 1cm. Sable 0/4 pour les 2 couches et pour les joints à remplir avant le gobetis, avec le même dosage que le corps d’enduit.

          1. Merci pour vos réponses.
            Certains utilisent un pot de projection branché sur compresseur pour projeter l’enduit, qu’en pensez vous ? Gain de temps ? Facilité de mise en œuvre ?
            Personnellement je pense pouvoir prendre le coup de poignée assez rapidement, je manie pas mal la truelle et j’ai déjà jeté de l’enduit, mais bon un gain de temps et une luxation en moins serait pas mal, je risque de faire seul un pan de mur de 32m²…
            J’ai déjà utilisé une tyrolienne aussi, mais l’avantage du pot de projection c’est qu’il pourrait me servir pour pas mal de choses.
            Qu’en pensez vous ?

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