LEXIQUE

Avant le lexique par ordre alphabétique, quelques notions de base souvent utilisées dans ce blog.

BATI ANCIEN : Ce blog détaille principalement les techniques adaptées à la mise en valeur des façades des centres anciens. Ces façades ont plus d’un siècle mais elles ont surtout des murs bâtis (on dit aussi « hourdés ») sans ciment. Leurs joints souvent en terre crue perdent toute cohésion si un enduit enferme l’humidité. Ces constructions sont donc sensibles à l’humidité. Le ciment les étouffe et les enduits à la chaux les laissent « respirer ».

MUR RESPIRANT : Cette expression souligne le besoin de laisser passer la vapeur d’eau à travers le mur. Le terme technique est « Perspirant ». Les produits qui cherchent à rendre un mur ancien étanche ne parviennent jamais à empêcher l’eau de pénétrer par des fissures ou par remontées capillaires en pied de mur. L’eau ne parvenant pas à s’évaporer s’accumule et le mur devient humide avec proliférations de moisissures dans l’air intérieur des pièces.

ECO-CONSTRUCTION : Le bâti écologique utilise des matériaux naturels qui craignent l’humidité comme les constructions anciennes. Les techniques adaptées à l’ancien répondent aussi aux besoins des murs sains, à l’extérieur en façade comme à l’intérieur en décoration.

MOTS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

 A

Lexique Arc Roman
Arc Roman plein cintre

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ARC : Selon sa forme on parlera d’arc … Plein cintre, ogival, segmentaire, en anse de pannier … Un arc en pierre ou en brique permet d’ouvrir une baie dans un mur en supportant la maçonnerie située au dessus de lui. Sa fonction s’accompagne d’un effet esthétique souvent volontaire.

ENCADREMENT DE BAIE : Le cadre fait le tour de la baie. Il peut-être en pierre et en relief par rapport aux pierres du mur ou au même nu, sans relief. Les encadrements  simplement dessinés au badigeon de chaux soulignent les baies efficacement, à moindre frais.

Deux erreurs fréquentes : Des encadrements partiels, des U à l’envers qui ne font pas le tour et laissent le dessous de la baie sans cadre (allez savoir pourquoi). L’autre erreur consiste à ne réaliser qu’une surépaisseur de 5mm. Il en résulte un effet toc garanti inspiré comme d’habitude par les mauvaises habitudes prise sur les constructions neuves.

B

BADIGEON : voir LAITS DE CHAUX et COLATURE

C

CHARGES : Minéraux (sables, poudres de pierre, pouzzolane, brique concassée …) La charge apporte à faible coût son volume et son pouvoir masquant au mortier. Elle s’oppose à la tendance au retrait des liants. Voir aussi Granulométrie.

CHAUX : Elle peut être aérienne ou hydraulique, le plus souvent en poudre. La chaux aérienne en pâte est utilisée pour les travaux les plus fins (stucs, marmorino, travail à fresque, cadrans solaires).

CHAUX AERIENNE (en pâte ou en poudre) : Les chaux aériennes font prise par réaction avec le gaz carbonique de l’air. La cuisson de calcaire pur (sans argile), donne une chaux vive que l’on peut éteindre dans des bacs avec un excès d’eau pour avoir de la chaux en pâte. (Eteindre 10 kg de chaux vive dans 30 litres d’eau).
L’extinction en usine sans excés d’eau permet de proposer cette chaux sous forme de poudre, d’emploi plus facile. 

Les chaux en pâte s’affinent en vieillissant et se conservent sous l’eau sans limite de temps, alors qu’une chaux en poudre ne peut que s’altérer dans le temps.
La norme désigne les chaux aériennes sous le nom de CL 90 ou DL 85.

Les caractéristiques d’un mortier à base de chaux en pâte sont très supérieures à celles d’une chaux en poudre (à développer).

CHAUX HYDRAULIQUE : Les chaux hydrauliques font prise par réaction avec l’eau du mortier. Les chaux hydrauliques proviennent de la cuisson d’un calcaire argileux.
La norme désigne les chaux hydrauliques sous le nom de NHL 2 – NHL 3,5 ou NHL 5 selon leur résistance.  Les chaux NHL 5 sont trop dures (trop proches du ciment), on évite généralement de les utiliser sur le bâti ancien. Les chaux NHL 2 sont plus adaptées en finition ou en contact avec des murs constitués de matériaux sensibles comme la terre crue.

CHAUX NATURELLE : Voir chaux. Par convention, « Naturel » désigne le fait de cuire et d’éteindre sans ajout, c’est la chaux « telle que la nature nous la donne » (avec notre aide quand même pour la cuisson) Cette expression n’a pas un sens technique mais plutôt commercial.

CIMENT : Liant qui a l’avantage d’être a peu près étanche à l’eau ce qui permet de protéger un certain temps de la rouille les fers des ouvrages en béton armé. Sur les murs du bâti ancien, un enduit à base de ciment enferme l’humidité et accentue ses effets : pourrissement des bois, perte de cohésion des joints et des pierres fragiles, air intérieur chargé de champignons etc …

COLATURE : On peut décrire une colature comme un stuc liquide (formule du stuc avec plus d’eau) ou un badigeon avec charge (formule du badigeon avec du marbre en plus). Cette technique remplace avantageusement le badigeon de chaux. Elle donne le même aspect mais a un pouvoir couvrant plus fort et une moindre sensiblité aux variations de porosité du support. Comme le badigeon, la colature se dilue à 2 volumes d’eau minimum, pour 1 volume de chaux.


COLORANT : « Au contraire des pigments, les colorants sont absorbées par le support et s’unissent chimiquement aux molécules qu’elles colorent. Les pigments sont généralement insolubles. Ils se fixent à la surface de l’objet » (source CNRS)

COULINER : Un coulis est un mélange de chaux hydraulique et de sable fin ou de chaux aériennes et de charges fines pouzzolaniques comme la brique concassée. Ce mortier est préparé assez liquide pour pouvoir passer par des tuyaux glissés dans les joints creux. Le coulinage permet de réintroduire de la chaux à l’intérieur des murs fourrés qui ont été vidés de leur mortier par des infiltrations. Il est conseillé de placer les tuyaux, de rejointer et de conforter les murs trop fragilisés avant de couliner. On couline aussi les fissures et les joints entre les pierres de taille des balcons ou des corniches par exemple.


CREPIR : A l’origine, crépir c’est « enduire un mur en se servant d’un balais et sans employer régulièrement la truelle » (Littré). Par extension, on nomme crépi, les enduits d’aspect grenu. C’est donc le mode d’application des enduits fouettés au balais.

D

DETREMPE ou TEMPÉRA : Peinture à base de pigments et de jaune d’oeuf. Dans la cathédrale d’Albi  un jugement dernier de 200 m2 peint à la détrempe au XVeme siècle subsiste en parfait état.

E

EAU-FORTE : badigeon ou colature diluée avec plus d’eau (voir laits de chaux).

ENDUITS FINS : il n’y a pas de définition unique mais c’est un enduit moins épais qu’un enduit de finition. Par enduit fin je désigne un enduit appliqué au platoir inox dont l’épaisseur se règle sur les plus gros grains. Si j’utilise un marbre concassé ou un sable à sabler dont les grains les plus gros font 0,25 mm l’enduit fin sera entre 0,25 et 0,5 mm d’épaisseur si je l’ai appliqué en appuyant mon platoir sur les grains. Il est d’ailleurs plus facile de se régler sur les grains. Pour en appliquer plus épais (par exemple 2 mm) je dois maîtriser une application régulière, au risque de laisser des traces de reprise de l’outil.

 

F

FINITION FERRÉE : Utilisé dans le sens de serré avec un platoir « Italien » en fer (ou un platoir inox).

FINITION FOUETTÉE AU BALAIS : Voir l’article

FINITION GRAISSÉE : Application sur un enduit de finition taloché encore frais, d’une chaux en pâte, dite « chaux grasse ». La chaux en pâte ne forme pas une couche sur l’enduit mais pénètre entre les grains de sable. Elle fait ainsi corps avec l’enduit qu’elle renforce. Cette technique permet d’approcher l’aspect brillant d’un stuc pour un coût moindre. Le graissage rend l’enduit plus lisse et donc moins salissant en milieu urbain.

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FRESQUE: (application à fresco) : Application sur un enduit encore frais, de pigments délayés dans de l’eau de chaux. Le fresquiste ferre sans cesse son enduit pour casser la couche de calcite en cours de formation au contact de l’air.  La calcite qui se reforme en surface emprisonne le pigment assurant à la peinture une tenue égale à celle de l’enduit, comme en témoigne de nombreuses fresques millénaires. La fesque permet d’appliquer le pigment pur. Non coupé avec de la chaux, il garde ainsi tout son pouvoir colorant. Elle se prête également à des effets de transparence.

G

GLACIS : Nommé « Vélatura » en Italien, le glacis désigne une couche transparente qui comme un voile laisse transparaître la couche de dessous. Il en résulte un effet de profondeur et des nuances impossibles à réaliser avec une peinture opaque.

GOBETIS : Couche d’accroche, le gobebis est un mortier surdosé d’aspect liquide. On le nomme aussi giclage ou salissure. On ne cherche pas à former une couche continue mais à salir le support pour le rendre rugueux  . On applique un gobetis sur les supports qui manquent de rugosité, comme les pierres froides. Il n’est pas toujours nécessaire sur le bâti en pierres de tout-venant à joints larges.

GRANULOMETRIE : La granulométrie de la charge (du sable ou du marbre) est choisie en fonction de la technique et de l’épaisseur souhaitée. La courbe granulométrique (répartition des grains des plus fins aux plus gros) doit-être particulièrement soignée. On peut associer des sables déséquilibrés (un trop cru avec un autre trop gras) pour composer un sable équilibré.

H

HOURDAGE, HOURDER : Le mortier de hourdage est le mortier utilisé à l’origine de la construction pour bâtir le mur. Il comble les vides entres les matériaux hourdés, souvent des pierres ou des briques. Dans le bâti ancien on trouve de la chaux et du sable dans le mur quand le propriétaire était riche. Le plus souvent le hourdage se faisait avec de la terre crue, de la boue sans chaux. On compensait le peu de résistance de ces mortiers par l’épaisseur des murs.

I

J


JOINTOIEMENT: Action de jointoyer, de remplir les joints avec un mortier.

K

L

LAITS DE CHAUX : Désigne toutes les dilutions de chaux et d’eau, adjuvantées ou non.
Du plus épais au plus liquide on a pour 1 volume de chaux :

1 volume d’eau pour le chaulage
2 volumes d’eau pour le badigeon
4 à 6 volumes d’eau pour l’eau forte
10 à 20 volumes d’eau pour la patine

LIANTS : Les liants assurent la cohésion des mortiers ou des peintures. Ils sont  généralement associés à une charge, de l’eau, des adjuvants et des pigments.
Les liants sont les chaux et les ciments pour les mortiers, les résines organiques pour les peintures organiques, le silicate de potassium pour les peintures silicate.

M

MARBRE : On approvisionne des marbres concassés de différentes granulométrie en fonction de la technique. Le plus fin est dit « impalpable » (on ne peut pas le palper) on ne sent aucun grain entre les doigts. Une mouture devient impalpable en dessous de 1/100eme de mm.

MARMORINO : Technique de stuc à base d’un volume de pierre marbre ou de pierres locales concassées pour un volume de chaux en pâte. Pour ce travail la chaux en poudre est exclue. L’épaisseur du marmorino ne dépasse pas 5 mm. On l’applique si besoin sur une forme en plâtre pour  lui donner l’aspect du marbre.

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MATÉRIAUX : Voir cette rubrique

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MODÉNATURES : Désigne l’ensemble des reliefs d’une façade, comme les encadrements de baies, les bandeaux, les balcons, les consoles, les corniches, les pilastres. Elles sont souvent en pierres de taille mais aussi en briques, en mortier modelé ou tiré au gabarit, en bois sculpté … etc

MORTIER : Association de liants, de charges et d’eau avec parfois des adjuvants et des pigments.


N

O

OUTILS : Voir cette rubrique

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P

PATINE : Pigments dilués dans de l’eau de chaux et appliqués sur un enduit ou une pierre pour apporter des nuances sans cacher la texture du support.

PEINTURE SILICATE : Mises au point en Allemagne par Keim pour imiter les badigeons sous un climat moins propice que l’Italie, ces peintures sont encore peu utilisées en France. Le silicate de potassium assure le rôle de liant dans les peintures silicates. Ce liant s’accroche par réaction chimique avec les supports minéraux, contrairement aux résines organiques qui collent à la surface des supports. Ces peintures ne sont pas élastiques. Leur porosité est grande et en particulier leur capacité à laisser l’eau sortir du support. Ces peintures se composent d’un liant (le silicate) qui sert aussi de diluant ce qui permet d’ajuster les effets de transparence (pour des patines ou des voiles de nuance en finition). Leur tenue est supérieure aux peintures organiques (20 ans minimum) certaines façades ont plus de 100 ans.
La norme désigne comme minérale les peintures qui contiennent moins de 5% de résines organiques.

PERSPIRANT : Terme technique pour dire qu’un mur laisse migrer la vapeur d’eau. L’expression mur « respirant » plus souvent utilisée signifie la même chose. Quand le mur est perspirant, l’enduit ou les matériaux qui le protègent de la pluie doivent l’être aussi pour ne pas empêcher l’eau de migrer vers la surface où le vent l’aide à s’évaporer.

PIGMENT  : Particule , naturelle ou synthétique, minérale ou organique, insoluble, donnant la coloration à un matériau.


PISÉ : Murs de terre crue réalisés par compactage dans un coffrage mobile d’une terre argileuse parfois fibrée.

platoir inox

PLATOIR : On nomme platoir « Italien » les platoirs en fer aux angles droits. On trouve plus souvent des platoirs inox. Les angles arrondis et la poignée décentrée limitent le risque de laisser des traces sur le stuc ou l’enduit fin.

PLATRE : Matériau constitué par du « sulfate de calcium » chauffé, qui fait prise et durcit après hydratation (gâchage avec de l’eau). Le plâtre est du gypse cuit. Contrairement à la chaux le gypse se cuit à faible température, vers 150°.
– Décrire les différents types de plâtre (nom et norme) et leurs emplois.

PONCIF : Modèle sur papier  (et par extension le support sur lequel l’oeuvre est réalisée)
En projetant un pigment au travers des trous percés dans le papier, on reporte le modèle à reproduire. Technique utilisée en particulier pour reporter les contours d’un dessin avant le réalisation d’une fresque.


POCHOIR : Carton, calque ou zinc découpé servant de masque. Posé sur le mur le pochoir  permet de teinter les parties non masquées en suivant les contours du motif découpé. S’utilisait souvent sous les bords de toiture pour reproduire un même motif. Par exemple des grappes de raisin et des feuilles de vigne dans les régions viticoles.

PRISE AÉRIENNE : La chaux CL 90 est une chaux qui fait prise à l’air par réaction avec l’acide carbonique (gaz carbonique en solution dans l’eau). Sous l’eau elle conserve ses propriétés sans perdre son pouvoir liant.

PRISE HYDRAULIQUE : Les chaux NHL 2 ou 3,5 ou 5 font prise au contact de l’eau. Elles durcissent sous l’eau. Une part de la prise des chaux hydrauliques reste aérienne, de l’ordre de 1/3 pour une chaux NHL 3,5 plus pour une NHL 2 et moins pour une NHL 5.

PRISE POUZZOLANIQUE : La prise pouzzolanique est le « secret » du mortier Romain. C’est la capacité d’une chaux aérienne à faire prise sous l’eau en présence d’une charge pouzzolanique. La pouzzolane (cendre volcanique de Pouzzole à côté de Naples) a été la première charge utilisée pour remplacer le sable et permettre une prise des mortiers sous l’eau.

Les Romains ne savaient pas que la présence d’argile dans un calcaire rend la chaux hydraulique. Le calcaire pur (sans argile) de la région de Naples donnait une chaux aérienne. Il est même probable qu’il n’auraient pas été capables de maîtriser la cuisson difficile d’une chaux hydraulique. La cuisson d’un calcaire argileux suppose une montée en température plus forte qu’un calcaire pur et l’extinction d’une chaux hydraulique est également très difficile à maîtriser.

Q

R

RAGREER : Le Littré nous dit que c’est « Faire disparaître les inégalités, passer la râpe, terminer les corniches et les moulures ». Il en reste aujourd’hui la notion de régulariser une surface, en général en appliquant un mortier fin qui va venir combler les manques et laisser une surface lisse. Les pierres en calcaire tendre ragréées au ciment se désagrègent derrière la couche superficielle dure.

REMAILLER : Restituer la cohésion initiale d’un mur, rebâtir avec les mêmes matériaux assemblés à joints coupés avec un mortier de même nature que le mortier d’origine.


RESINE : On désigne ainsi des polymères dérivés du pétrole. On oublie qu’il y a des résines végétales. Les résines sont généralement sensibles aux UV, donc périssables en surface. Elles peuvent apporter des caractéristiques intéressantes mais le dosage est le choix de la bonne résine est difficile. Le risque est toujours de tomber sur un produit de moindre qualité et de surdoser. Le dégagement de COV est leur autre défaut.

Le bon emploi d’une résine suppose de trouver une résine de qualité (souvent chère), et le bon dosage qui apportera « le plus » recherché (de résistance, d’accrochage …) sans altérer d’autres caractéristiques comme la perméabilité à la vapeur. Leur emploi dans le patrimoine et l’éco construction est donc souvent risqué. On sait ce que l’on veut gagner mais on sait rarement ce qu’on va perdre. On recherchera le conseil de pros de la restauration et de bons produits qui apportent à faible dose l’effet recherché sans effet secondaire à long terme.

S

SABLE CRU : Un sable est cru s’il manque de fines (fines = particules inférieures à 80 microns, disons 1/100eme de mm). Pour des enduits on considère que le sable est équilibré s’il contient 20% de fines. Il est cru s’il en contient moins. Dans ce cas il crisse dans la main, et se taloche difficilement. On aura tendance à mettre plus de liant ou d’eau pour retrouver une maniabilité, au risque d’augmenter les fissurations de retrait.

SABLE GRAS : Un sable est gras quand il y a trop de fines (voir sable cru ci-dessus). Un excès de fines peut entrainer un surdosage en liant et des fissures de retrait.

SABLE ÉQUILIBRÉ : Un sable est équilibré s’il contient environ 20% de fines (voir Sable cru). Il faut partir d’une idée simple : vous pouvez associer 1 sable trop cru à 1 sable trop gras pour retrouver un sable équilibré. Vous pouvez aussi profiter du manque de fines d’un sable cru pour ajouter les fines qui vous conviennent. Par exemple ajouter de la terre locale pour teinter en masse un enduit et lui donner la couleur des terres environnantes sans utiliser pigments. La teinte sera juste, sans besoin de la chercher.


scagliola
SCAGLIOLA : Plâtres colorés en masse gâchés avec une eau adjuvantée de colle de peau et appliqués par couches de couleur.

Chaque couche est incisée pour recevoir la couleur suivante.

L’ensemble est poli pour donner l’illusion d’une marqueterie de marbres polychromes.

Les églises de la vallée de l’Intelvi, vers le lac de Comme, témoigne de la maîtrise de cette technique par ses artisans.

SGRAFFITO :

SILICATES : (voir peintures minérales)


STUC :

T

TADELAC :

TALOCHE

TYROLIENNE :

decor-tyrolienEnduit grenu, souvent sale car il accroche la pollution. Intéressant par les décors réalisés par des parties lisses (sans grain) et badigeonnées.

Les bandeaux verticaux dessinent souvent une chaîne harpée avec des filets rouges, marrons ou noirs.

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La tyrolienne désigne aussi l’outil qui sert à appliquer l’enduit tyrolien.

tyrolienne

Je conseille souvent d’utiliser cette boite à manivelle pour appliquer un gobetis (mélange assez liquide de 1 volume de chaux hydraulique pour 2 volumes de sable 0/4 (zéro quatre, c’est à dire dont les plus gros grains font 4 mm).

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U

W

X

Y

Z

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LEXIQUE ITALIEN – FRANCAIS

(pour la traduction de livres sur les techniques à la chaux)

A

Acciaio = Acier
Accorgimento = Astuce / manoeuvre
Accortezza = Savoir-faire
Addirittura = Vraiment / tout à fait
Addoperare = employer / se servir de
Aggetto = saillant / en relief
Aia = Aire — Aiuola = petite aire
Ammatonare = paver avec des briques
Area = terrain / surface
Argini = Digues
Arriccio = 2eme couche d’enduit.
Asciutto = Sec / Asciugarse = se sècher
Attaca = Accroche
Attegiamento = attitude / position
Attrezo = Outil

B
Badile = Bêche
Boiacca = Mortier pour coller un revêtement, des carreaux.

C
Calcestruzzo = Béton de chaux
Calcina = Chaux éteinte (fusée)
Campione = Echantillon
Carriola = Brouette
Casseforme = Coffrage
Cava = carrière
Cavillatura = Craquelure
Cazzuola = truelle
Cenere = Cendres
Cesto = Panier
Chiazze = taches
Ciottoli = Galets
Coccio = Terre cuite
Coccio pesto = Terre cuite concassée, briques pilées.
Collocamento = mise en place
Commessura = jointure
Composti = mélanges
Congiungere = lier
Costipare = Compacter
Cortine = parement (d’un mur fourré)
Crepe = fissures
Crosta = croûte (à l’origine du mot stuc)

D

Disolito = habituellement
Disuso = en désuétude
Débole = faible

E
Eseguire = exécuter

F
Fascia = bande
Fessurazioni = Fissures / faïencages
Finimento = finition
Fittile = objet en terre cuite ou d’argile
Forellini = petits trous
Frantumati = broyé / écrasé / brisé
Frattazzo = taloche
Fregio = Frise
Frettoloso = empressé / hâtivement

G
Getto = Coulée (d’une statue ou d’un mortier)
Ghiaia = Gravier
Grasselo = mortier de chaux en pâte et sable fin.
Grata = Grille
Greggio = Brût, grossier.
Grezzo = Brût

H

I
Imbevuto = imbibé
Impastare = mélanger
Impasto = Pâte / mélange
Impiego = emploi / usage
Intonaco = enduit – crépi
Intriso = trempé /

J

K

L
Lapillo = lappili (fragments de lave de petite taille)
Lastra = dalle / plaque
Lastricare = Paver
Laterizi = tuiles
Levigato = poli
Liste = Bandes
Litici = Pierres taillées

M

Macerie = ruines (ou matériaux réemployés)
Macinare = Broyer, moudre
Malta = mortier
Maneggiare = manier / manipuler
Manico = manche, anse
Manufatto = Ouvrage (fait à la main)
Marra = outil en forme de pelle fixé perpendiculairement au manche.
Mastello = Baquet
Materiali = Matériaux
Mattone pesto = brique pillée
Mazzapicchio = Mazzeranga = Damme
Mescolare = mélanger
Miscela = mélange
Mortaio = Mortier
Muccio = tas
Muffe = Moisissure
Muratore = Maçon
Murature = Construction

N
Nettatoio = taloche
Nerofumo = noir de funée
Nucleo = Noyau (milieu d’un mur fourré)

O
Opere = travaux
Ovviare = obvier / palier / remédier

P
Paglia = paille
Palal = pelle
Panno = tissus, drap
Parete = paroies / murs
Pavimentazioni = Pavement / pavage / revêtement de sol
Pertica = Perche, règle
Pesto = pillé / haché / moulu / battu
Pezzi = morceaux
Pialletato = applani
Pietrame = tas de pierres
Pietruzza = petite pierre
Pietrisco = cailloutis / perraille
Pomice = pierre ponce

Q

R
Rame = cuivre
Rasando = taillant
Rasatura = taille
Rabbocatura > Rinzaffo
Rena = sable
Ricavata = produite
Rifinire = achever, fignoler, parachever
Rilievo = relief
alla Rinfusa = en vrac, pêle-mêle.
Rifinitura = finitions
Risciaquare = rincer
Rinzaffo = 1ere couche d’enduit (mais ce n’est pas un gobetis)
Risalita = remontée (par exemple d’humidité)
Ritiro = retrait
Rottami = éclats
Rovinare = ruiner
Ruvido = Rugueux, âpre

S
Sabbia = sable
Sabbione = sable grossier
Sagoma = profil, gabarit
Sagomare = moulurer
Sasso = caillou
Scabra = rugueuse
Scaglia = éclat de pierre
Scorevolezza = fluidité
Screpolata = craquelé, fissuré
Selce = silex
Selciare = paver
Selciato = pavé
Serbatoio = bac, réservoir.
Setacciata = tamisé
Sodo = dur
Sostanza = substance
Sparviero = taloche bois (bouclier ?)
Spatola = spatule
Spegnere = éteindre (par exemple la chaux)
Spegnimento = extinction
Spessore = épaisseur
Spigoloso = anguleux
Spoglio = dépouillé
Spruzendo = pulvérisant
Spruzzare = pulvériser
Staccare = se détacher
Stagionatura = maturation
Stemperate = délayées, détrempées
Stesura = application
Strati = couches
Stucchi = stucs

T
Taglio = Tranche, taillant, tranchant
Tegole = tuiles
Terrazzo = terrasse ou surface de terre applanie, fouille.
Terreno = terrain, sol
Tritume = amoncellement de choses triturées

U
Unto = gras

V
Vasche = bassin (bac à chaux)
Velo = voile

W

X

Y

Z
Zanca metallica = outil à manche pour dammer les sols
Zappa = pioche

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