Murs, murs

Trois articles liés à lire de préférence dans cet ordre :

1 – « Murs, murs »

2 – « Enduire ou laisser le mur à nu »

3 – « Des joints de caractère« .

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Nous allons parler de murs qui étaient là avant nous. De murs qui ont au moins un siècle, faits de matériaux assemblés par des maçons, murs de pierres, de terres crues ou cuites, de pans de bois.
Pour monter ces murs les maçons ont utilisé un mortier de hourdage souvent en terre crue. On gardait la chaux, trop chère, pour l’enduit.

Chaque mur se caractérise par les matériaux employés, par le mortier de hourdage, par sa fonction porteuse le plus souvent mais dans le pan de bois on distinguera la structure porteuse et les matériaux de remplissage, calés entre les pièces de bois de la structure.

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Pierres de tout-venant à joints larges et encadrement taillé en retrait pour recevoir un enduit. Tout indique que cette façade du XIXeme devrait être enduite.

Une dernière question sera abordée dans cette fiche à propos de chaque mur, peut-on le laisser apparent, simplement rejointé ou doit-on l’enduire ?

Cette question préparera l’article suivant : « Enduire ou laisser le mur à nu ? ».

Cette fiche conseil est la 1ere d’une série de trois : 

– QUELS MURS ? Les types de murs, leurs points faibles et comment les traiter.

– ENDUIRE OU LAISSER LE MUR A NU ? Des critères permettent souvent de savoir si un mur doit être enduit ou s’il peut rester à nu simplement rejointé.

QUELS JOINTS ? Si vous devez jointoyer un mur, quel type de joint pouvez vous envisager ? Comment concilier la technique et l’esthétique ?

QUELS MURS ?

Pour savoir comment BIEN traiter un mur on va regarder …

  • les matériaux qui le composent
  • ses mortiers
  • son aspect d’origine
  • les altérations qui ont modifié ses qualités et son aspect.

Nous allons décrire les murs les plus courants selon ces critères pour en déduire quels traitements vous pouvez envisager. Nous allons évoquer les raisons principales qui invitent à laisser un type de mur rejointoyé ou enduit, mais c’est l’article prochain « Enduire ou laisser le mur à nu ? » qui illustrera ces critères par le détail.

LES FONCTIONS D’UN MUR sont multiples.

  • Porter les planchers et la toiture
  • Se protéger des éléments extérieurs : vent, froid, chaleur, pluie, intrusions et occulter la vue.

On peut traduire ces fonctions en qualités que votre mur a ou n’a pas. Nous allons évoquer les situations les plus fréquentes sur le bâti ancien.

Le mur est il assez isolant, quelle est son inertie ?

Si le mur est lourd il n’est pas isolant. Son poids apporte de l’inertie c’est à dire de la fraicheur en été et du froid en hiver . Sur le bâti ancien il est généralement impossible d’isoler par l’extérieur. Il vous reste à isoler par l’intérieur. C’est bien pour une résidence secondaire puisque vous pourrez augmenter la température de l’air sans chauffer les murs mais c’est un handicap en hiver pour une résidence principale. L’isolation par l’intérieur coupera aussi le rayonnement froid des murs, facteur d’inconfort en hiver.

Si le mur est léger comme certains pans de bois au remplissage isolant, il a peu d’inertie mais il apporte le confort d’une isolation d’autant plus efficace qu’elle est épaisse.

La fonction porteuse d’un mur peut faiblir pour diverses raisons : 

Des pertes de cohésion internes au mur : Quand des infiltrations durables ont  lentement délavé les mortiers de hourdage à l’intérieur du mur. Les joints sont creux et des matériaux bougent. Il faut remailler et couliner.

(Voir le lexique si besoin)

Des altérations de la structure : La pose de planchers béton s’accompagne souvent de 2 erreurs : Des saignées périphériques qui affaiblissent certains murs et la dépose des poutres des planchers bois qui assuraient une liaison entre les murs opposés.

Des surcharges : L’ajout d’étages, le remplacement de planchers par des dalles en béton mal liées aux murs périphériques.

murs baies bouchées 300
Ben voyons !

De nouvelles baies mal disposées : On doit s’efforcer d’adapter le plan aux baies. De conserver les baies existantes. D’en créer au dessus ou au dessous des baies d’origine pour ne pas modifier les descentes de charge sur le sol. Il est toujours  préférable de ne pas percer des baies dans les pleins des murs porteurs. Préférer 2 baies accolées séparées par un pilier en pierre plutôt qu’une baie large. Dans le bâti ancien les baies larges sont généralement seulement en rez de chaussée, carrées ou plus hautes que larges.

Mur fondation
Fondations peu profondes
Mur à double parement

Les abords des fondations modifiés  : Quand il n’y a PAS de caves, les fondations du bâti ancien sont en général peu profondes. Si on creuse à proximité le terrain se décompresse et se dérobe sous le poids du mur. En général les fissures se manifestent en premier dans l’enduit. On piquera l’enduit pour voir si le mouvement a aussi entrainé une séparation des matériaux dans l’épaisseur du mur. On peut considérer en général qu’il ne faut pas décompresser la terre dans la zone comprise dans un angle de 30° à partir de la base du mur. On cherchera à identifier et éliminer la cause du mouvement de structure avant de demander la pose d’agrafes ou de tirants. L’avis d’un ingénieur est indispensable pour réaliser des travaux qui n’aggraveront pas le déséquilibre.

Des remontées d’humidité : Voir les solutions dans l’article « Humidité » à venir.

 LA STRUCTURE DES MURS

Pour les murs du bâti ancien, on peut distinguer au moins 3 types de structure.

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Mur massif en pierres de taille. Construction Romane à St Guilhem le désert.

Les murs massifs : Ils sont homogènes dans la masse, ce sont les murs en pierres de taille, en pierres équarries, en briques ou en « calcestruzzo » autrement dit en béton de chaux, mélange de pierres jetées dans un mortier de chaux et sables ou charges pouzzolaniques.

 
 
 
 
 

mur fourré 500Les murs fourrés à double parement : Les matériaux sont assemblés avec plus de soin sur les 2 faces du mur, côté intérieur et extérieur. L’espace entre ces 2 murs parallèles est rempli d’un mélange de pierres et de mortier de chaux et sable ou de terre. La photo montre bien le point faible de ces murs. C’est le manque de liaison entre les 2 parements, quand le maçon n’a pas pris soin de disposer des pierres traversantes pour relier les 2 faces du mur. Le remplissage de terre et pierres sans chaux est fréquent. On comprend qu’une saignée dans un mur à double parement revient à couper un  parement.

Mur pan bois isolant 300Les murs à structure porteuse et remplissage :  Les bois forment un squelette, c’est la structure porteuse des murs, des planchers et de la toiture. Entre les pièces de bois un matériau de remplissage assure l’occultation, l’inertie, et une isolation variable selon le matériau de remplissage. La terre est un bon isolant mais ces murs ne sont pas très épais. Leur point faible est la sensibilité du bois à l’humidité si un revêtement trop étanche les enferme et les interventions qui modifient la structure à la légère.

On peut classer les pierres qui composent les murs en fonction de la qualité du travail de taille dont elles témoignent.

LES MURS EN PIERRE DE TAILLE

29On nomme « Pierre de taille » les blocs taillés avec une précision telle que les joints Les joints se situent souvent entre 1 et 5 mm, et toujours moins de 1cm d’épaisseur. Le mortier ne participe pas à la stabilité de ces murs. Un coulis de chaux assure parfois une étanchéité complémentaire des joints.

Lors du ravalement on veillera à ne pas épaufrer le bord des pierres. Les joints seront si besoin regarnis d’un mortier de pierre concassée ou de sable fin et de chaux. La couleur et la granulométrie du joint seront aussi proche que possible de la pierre du parement. On cherchera à restituer un effet d’ensemble, à fondre le joint avec les pierres. Si la pierre est poreuse, une patine à la chaux ton pierre, passée sur la pierre et sur le joint, peut affiner l’effet d’ensemble recherché. La pierre de taille n’est jamais enduite.

LES MURS EN PIERRES EQUARRIES

6Plus grossièrement taillées que les pierres de taille, les pierres équarries présentent des joints d’une largeur qui varie de 1 à 3 cm. Un mortier de sable et de chaux, assure la liaison entre les blocs dans la masse du mur et garnit les joints des parements. Avant de regarnir les joints dégradés on purge le mortier instable sur 2 cm ou 3cm de profondeur. Les nouveaux joints se composeront de chaux et de sable.

On réalise des joints pleins, ni en retrait ni en saillie par rapport au niveau des pierres. Le mortier de jointoiement devra approcher la couleur des pierres par le choix des sables ou l’inclusion de pierre concassé ou de terres naturelles sans matières organiques. Le joint est coupé avec le tranchant de la truelle. Il peut-être brossé quand il est encore souple pour refermer les fissures qui se forment au contact de la pierre. Les mortiers à base de chaux aérienne ou faiblement hydraulique (NHL 2) se laissent resserrer plus longtemps. Les pierres équarries sont parfois enduites mais souvent laissées apparentes.

MURS EN PIERRES FROIDES HOURDÉES AU CIMENT 

9Les murs édifiés en bordure des voies de chemin de fer se composent fréquemment de pierres froides polygonales maçonnées au ciment. Les maçons qui maîtrisaient cet appareil l’ont réalisé également sur certaines maisons ou pavillons jusqu’au milieu du XXeme siècle. (9) De nombreuses caves viticoles édifiées au XIXeme et début XXeme utilisent les même matériaux : pierre froide et ciment.

10Les joints de 2 à 3 cm s’apparentent à ceux des pierres équarries. Le ciment utilisé pour bâtir le mur se retrouve également dans les joints. Il ne pose pas de problème technique avec les pierres froides, insensibles à l’eau. Dans ces ouvrages la pierre claire posée avec soin est mise en valeur par des joints qui varient du gris pâle au beige et au jaune terre de sienne. Ces joints se situent généralement en léger retrait (environ 5 mm) par rapport aux pierres du mur, pour mettre en valeur l’appareil soigné des pierres. Ces maçonneries ne sont généralement pas enduites.

LES MURS EN PIERRES DE TOUT-VENANT

11Ces murs de blocage sont très fréquents dans certaines régions. Comme le dit leur nom, les pierres « de tout-venant » ne sont pas taillées. Elles étaient cueillies dans leur forme naturelle, sommairement triées et mises en place dans la masse du mur par empilement dans un bain de mortier. Le rôle du mortier est ici primordial. Il lie les pierres et donne au mur sa compacité. La prise lente du mortier a conduit à bâtir des murs épais capables de tenir malgré la faible résistance initiale du mortier. Le mortier prenant sa résistance avec le temps a apporté un complément de cohésion qui explique la stabilité de ces murs quelques siècles après. La grande quantité de chaux et de sable nécessaires étant coûteuse, les mortiers de hourdage des murs en pierres de tout-venant sont fréquemment constitués de terre crue sans chaux.

12LES JOINTS des murs en pierres de tout-venant sont larges et irréguliers. La surface de la façade exposée à la pluie se compose de 30% à 50% de joints. Si les joints ont été réalisés en montant le mur, ils ont la même composition que le mortier situé au cœur du mur, souvent terreux. Si les joints ont été repris dans un 2eme temps ils se composent de chaux et de sable et n’ont pas la couleur des joints de hourdage. Si les joints de surface sont en ciment et le fond des joints en terre, il est important de piquer le ciment et de remplir les joints avec un mortier de chaux et de sable qui retiendra moins l’humidité, incompatible avec la terre crue.

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Quand le maçon prévoyait de laisser les joints apparents il prenait plus de soin dans la disposition des pierres de tout-venant qui s’alignent parfois en lits horizontaux.

On trouve parfois des pierres de tout-venant posées en assises horizontales.  Cette pose témoigne d’un soin et d’un savoir-faire proche de la construction en pierres sèches. Plus réguliers, les joints de ces pierres assisées présentent une surface d’exposition à la pluie moindre en façade.

Le plus souvent posées sans soin, les pierres de tout venant étaient grossièrement triées. Les meilleures pierres (grosses, allongées ou froides) étaient utilisées pour le pignon que l’on prévoyait de ne pas enduire. Les autres (poreuses, petites ou de forme irrégulière) constituaient la masse du mur de façade qui allait recevoir un enduit. Cette observation faite par un maçon met en évidence l’erreur qui consiste à écorcher les façades, à leur enlever leur peau protectrice et à mettre en évidence ce que l’on avait bâti sommairement dans l’attente d’un enduit protecteur.

Les façades en pierres de tout-venant sont généralement enduites. Elles étaient laissées apparentes dans des cas particuliers, comme les volumes non habités, qui seront détaillés dans la fiche conseil suivante.

LES PIERRES DE TOUT-VENANT APPARENTES

On laissait parfois les pierres apparentes sur les murs épais des pignons aveugles et sur les façades des remises agricoles. Dépourvus de menuiseries et d’enduit côté intérieur, les murs de ces remises séchaient rapidement.

A l’inverse, on recommande d’enduire les remises transformées en habitation pour éviter les infiltrations d’eau qui peuvent altérer les doublages intérieurs. Le chauffage induit aussi un point de rosé dans la masse du mur ce qui pousse également à rechercher la protection d’un enduit « respirant » à la chaux.

Le changement de fonction accroît les causes d’humidité et freine son évacuation. Un enduit respirant, autrefois inutile, devient alors nécessaire pour réguler les migrations.

Point de rosé : Point à l’intérieur d’un mur froid, où l’air chaud de l’intérieur d’une maison, chargé de vapeur d’eau, se condense en eau. Ce phénomène n’existe pas dans une remise dont l’intérieur est plus froid et plus aéré qu’une maison habitée.

LES MURS EN BRIQUES

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La brique peut rester à nu si elle est bien cuite mais elle était aussi parfois prévue pour recevoir un enduit fin. L’enduit fin cachait les joints des briques et les joints A et B taillés en creux donnaient à l’enduit fin l’aspect d’un appareil en pierres de taille.

A Perpignan les briques, nommées « Caïroux », traversent toute l’épaisseur des murs qui font 22 ou 44 cm d’épaisseur, selon le sens de pose des briques.

On ne laissera pas apparents les parements dont les briques mal cuites se délitent. Si le mur se compose de briques de qualité médiocres posées en retrait par rapport aux encadrements, on pourra également les enduire pour les protéger.

Quand les briques sont au même nu que les pierres des encadrements un enduit en surépaisseur serait disgracieux. Il s’arrêterait en relief par rapport aux encadrements. On peut quand-même appliquer un enduit d’une épaisseur de 1cm et qui l’on raccordera en pente douce aux nu des encadrements.

Pour limiter les infiltrations d’eau on veillera à entretenir les joints. Les joints dégradés sont regarnis. Les joints stables sont conservés et un badigeon de chaux rouge brique passé sur les joints et les briques redonne un effet d’ensemble.

Sur les briques un enduit mince de quelques mm,  nommée « Sagramatura », était parfois appliqué. Sa faible épaisseur, comme une peau, laisse deviner les briques. Cette technique est plus fréquente en Italie, vers Bologne ou Venise. A ma connaissance elle est peu ou pas connue à Perpignan et Toulouse.

LES MURS EN PAN DE BOIS

21ENDUIRE : On enduira les pans de bois dont les matériaux de remplissage sont trop irréguliers ou trop sensibles à l’eau (plâtre / briques mal cuites / terre crue).

Les murs de faible épaisseur peuvent aussi souffrir du manque d’enduit. Plus généralement on cherchera quelle était l’intention d’origine. Si un enduit était prévu les bois sont parfois plus grossiers ou de réemploi et les remplissages moins soignés. Dans tous les cas l’enduit sera mince pour ne pas déborder le nu des bois.

20NE PAS ENDUIRE : On a pu enduire, pour les protéger des incendies, des maisons à pan de bois  initialement apparents.

A l’inverse, la disposition des briques à l’intérieur des panneaux témoigne parfois d’une disposition décorative évidente qui justifie de les laisser apparentes. Les remplissages soignés qui accompagnent les pans de bois sculptés restent également apparents. On apportera alors un grand soin dans la réalisation des joints, que l’on resserra en particulier le long des pans de bois, pour limiter les infiltrations.

 LES MURS EN PIERRES SÈCHES

22Les murs en pierre sèche sont composés de pierres froides de tout-venant, de forme naturellement plate. Seul le coup de main et le coup œil ont donné sa stabilité au mur.

Comme les pierres de taille, les pierres sèches reposent directement les unes sur les autres. Aucun mortier ne vient répartir les charges entre les pierres. Ces murs ne sont ni enduits ni jointoyés.

ANTICIPER LES TRAJETS DE L’EAU

Comme toujours l’esthétique ne doit pas occulter la technique. On doit anticiper l’écoulement des eaux sur les façades non enduites. Si le remplissage reste apparent, on veille à limiter la pénétration d’eau par les fissures qui se manifestent au contact des bois. On resserre le mortier en cours de prise. Les mortiers à base de chaux aérienne se prêtent encore le lendemain à ce travail soigneux de resserrage.

On peut également appliquer un lait de chaux de la teinte des briques, sur les briques et sur le joints. Sous la peau du badigeon de chaux on devinera encore les briques. Le badigeon permet également des recharges périodiques sans décapage complet. Son vieillissement s’accorde au mieux à l’esthétique du bâti ancien. En complément des badigeons périodiques, il faut vérifier régulièrement l’état de la zinguerie et du bord de toiture. Les infiltrations en bord de toit doivent être détectées et réparées avant que les petites fuites ne sapent lentement mais sûrement les murs.

Conclusion

Comme on l’a vu il y a Murs et Murs, comme dit Agnès (*) . Murs solides et murs à conforter, murs à laisser apparents et murs à enduire. Vous avez quelques cartes en main pour diagnostiquer et orienter vos travaux. La fiche conseil suivante « Enduire ou laisser le mur à nu ? » va illustrer ces alternatives.

N’hésitez pas à laisser un message pour dire en quoi cette fiche vous a aidé, ce qu’il faudrait préciser, et quelles questions restent sans réponse. Pour compléter cet article envoyez des photos de vos murs s’ils sont différents des murs présentés ici.

Merci

(*) – Pour les curieux qui m’ont posé la question … c’est le titre d’un film d’Agnès Varda.

5 réflexions sur “Murs, murs”

  1. Bonjour,

    Merci pour votre site et vos explications ! Peut-être trouverai-je le conseil qu’il me faut: J’ai acheté une maison du début du siècle en Picardie. La façade Nord qui a des colombages apparents, a été enduite (je ne sais pas si ce fut à l’époque de sa construction). Malheureusement il y a un enduit ciment recouvert d’un enduit type chaux. Les pierres dessous seraient des briques (à vérifier quand même, mais la façade Est est en briques apparentes, les autres façades sont enduites à la chaux) Les murs intérieurs de cette façade Nord présente beaucoup de signes de condensation. L’enduit ciment et « chaux » est très épais, il dépasse les colombages qui sont en retraits du coup. La façade extérieure a l’air correcte mais c’est l’effet condensation intérieure qui pose problème. Que faire? Piqué cet enduit, cela me semble très difficile….mais avec un bon maçon et le bon matériel pourquoi pas…. (désolée je ne suis pas spécialiste) Y a t-il un risque que les briques dessous soient finalement très abîmées? Bref que me conseillez vous? Dans l’idéal j’enlèverai bien cet enduit ciment pour mettre un enduit chaux mais vu que la façade a l’air en bon état, personne ne me le conseille….Qu’en dites vous? Merci beaucoup pour votre réponse que je lirai avec une grande attention. !

    1. Bonjour
      Pour l’état du mur sous l’enduit, la seule solution est de piquer 50 cm carrés. Enlever le ciment est effectivement la solution pour ne plus bloquer l’humidité qui menace le bois des colombages (plantez un gros clous pour tester sa dureté en profondeur). Contactez l’association « Tiez Brez » ils sont en Bretagne mais ils connaissent probablement quelqu’un vers chez vous qui connait le bâti ancien et pourra vous guider. Sinon vous pouvez m’envoyer des photos (d’ensemble et rapprochées des zones altérées) à
      Merci

  2. Trés bien expliqué ! Comme j’aurais aimé savoir ça avant mes travaux ! Heureusement, ils ne sont pas complètmenet finis, et j’attends la suite avec impatience

  3. Excellent article comme d’habitude. L’astuce des 30° de terre a ne pas décompresser en pied de mur est bien bonne à prendre. J’hésitait à ce sujet pour la position des drain. Vite vite le prochain !

    1. Merci Jérémy, ça fait toujours plaisir de savoir que tout ne se perd pas dans la brume. A bientôt donc.

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